Si le temps passé par les ados sur leur smartphone est souvent pointé du doigt, les adultes seraient bien plus accros qu’ils ne le pensent.
Aujourd’hui, il est presque impossible de passer à côté du smartphone. D’après un rapport de l’Insee datant de 2021, 94% des 15-29 ans en possédaient un. Mais s’il est très pratique au quotidien, l’utilisation de l’appareil n’est pas sans risque. Obtenu très jeune, il favoriserait les problèmes de santé mentale.
Cependant, ses dangers se poursuivraient une fois devenu adulte. Que ce soit à cause des réseaux sociaux, du fait de tout avoir à portée de main ou du travail, tout pousse les adultes à garder le nez sur l’écran. Or, cela peut mener à une forme d’addiction. Et une récente étude a fait un constat très inquiétant : près d’un adulte sur 3 serait addict au smartphone.
Sommaire
Une addiction au smartphone qui varie selon le pays
Cette conclusion est tirée de la plus grande étude menée à ce jour sur la dépendance aux smartphones. Cette dernière est d’ailleurs consultable dans le Journal of Mental Health and Addiction. Pour la mener, les chercheurs ont sollicité plus de 50 000 volontaires originaires de 41 pays différents.
Ils ont invité les participants à répondre à différentes questions sur leur utilisation de l’appareil. Chaque question était notée sur une échelle allant de 1 (pas du tout d’accord) à 6 (tout à fait d’accord). Puis ils ont comparé les données regroupées avec l’âge et le sexe des participants pour déterminer l’impact du smartphone dans nos vies.
Or, ils ont remarqué qu’environ un tiers des sondés avaient une utilisation considérée comme abusive. Toutefois, il existe des disparités en fonction des pays mais aussi du sexe des utilisateurs. Ainsi, l‘Europe serait l’un des pays comptant le moins d’addicts au smartphone. En revanche, les personnes originaires de Malaisie ou des Philippines seraient les plus accros.
Les femmes plus susceptibles d’être concernées par cette addiction
Mais le constat le plus étonnant vient du sexe des addicts. Les résultats de l’étude suggèrent que les jeunes femmes seraient plus sensibles à l’emprise de l’appareil que les jeunes hommes. Ce constat aurait deux origines d’après les chercheurs.
Dans un premier temps, les femmes seraient plus sociables et utiliseraient l’appareil pour communiquer avec leurs proches via les réseaux sociaux. Dans un second temps, le smartphone serait utilisé comme un mécanisme d’adaptation. Plus précisément, les femmes anxieuses ou stressées prendraient l’appareil comme un traitement de substitution.
Les chercheurs concluent en expliquant que « les femmes obtenaient des scores supérieurs de 3,22 unités à ceux des hommes, que chaque année d’âge prévoyait une diminution de 0,18 unités et que les scores globaux augmentaient de 0,66 unités par an ».