En plus des contraceptifs classiques, une nouvelle méthode de contraception moins contraignante est en phase d’expérimentation.
Pour les femmes, les modes de contraception disponibles sont variés. La pilule est le plus utilisé mais il en existe d’autres comme l’implant, le stérilet ou le préservatif féminin. Cependant, les méthodes contraceptives souvent parfois pointées du doigt. Certaines pilules influent grandement sur le corps des femmes et il est fréquent que celles-ci oublient de les prendre.
Afin d’éliminer les contraintes liées à la pilule, des chercheurs de l’Université de Stanford ont travaillé sur un nouveau mode de contraception. Tout comme les traitements classiques, il se prend avant un rapport sexuel ou plus précisément avant la période d’ovulation en vue d’éviter une grossesse.
Néanmoins, il a deux particularités qui le rendent original et prometteur.
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Un cycle menstruel légèrement rallongé grâce à deux médicaments
La première particularité est que ce nouveau traitement se compose de deux médicaments. Le premier est une pilule du lendemain classique. Tandis que le second est plus insolite car il s’agit du méloxicam, un médicament contre l’arthrite.
Une fois combinés, les deux médicaments agissent comme un perturbateur qui stoppe l’ovulation. Lors d’une première phase de tests cliniques, les chercheurs ont demandé à 9 femmes de prendre ce traitement. La combinaison des deux médicaments était donné aux volontaires juste avant leur période d’ovulation.
Néanmoins, avant de prendre le traitement, les femmes ont été observées pendant 2 mois afin de voir comment fonctionnait leurs cycles menstruels. Puis le 3è mois, elles ont pris le mélange de médicaments. À la fin du cycle, les chercheurs ont effectué des échographies afin de voir si les médicaments avaient agi sur l’ovulation. Ils ont alors constaté que le traitement avait marché sur 6 des 9 volontaires.
Bientôt un nouveau mode de contraception moins contraignant ?
Toutefois, les chercheurs ont remarqué que le traitement avait un effet secondaire. En effet, il rallonge le cycle menstruel des femmes, passant de 29 à 32 jours. Ce constat a été fait chez les 9 participantes à l’étude. Les résultats détaillés de cette première phase de test ont été publiés dans la revue spécialisée BMJ Journals.
Mais même s’il ne s’agit que de premiers résultats, ils sont déjà considérés comme très prometteurs. En effet, si ce mode de contraception est commercialisé, il sera beaucoup moins contraignant pour les femmes. Il suffira de surveiller le cycle et de prendre le traitement quelques jours avant la période d’ovulation ou avant un rapport pour profiter d’une sécurité optimale.
Cependant, des études complémentaires doivent être menées. Au delà d’une conformation des premiers résultats, les chercheurs devront déterminer si ce mélange de médicaments peut entrainer des effets secondaires indésirables.