Pour améliorer le diagnostic et assister les spécialistes dans leur travail, un algorithme dédié au cancer du sein a été développé.
Première cause de décès et cancer touchant le plus les femmes, le cancer du sein est une préoccupation majeure pour les professionnels de santé. Si les campagnes de dépistage et de sensibilisation se multiplient, le nombre de cas augmente également. À cause de ce phénomène, les pathologistes (experts des tissus) sont confrontés à une importante charge de travail.
Plusieurs équipes tentent donc de développer des outils permettant de faciliter le travail des pathologistes. Et pour cela, ils n’hésitent pas à faire appel à l’intelligence artificielle et aux algorithmes.
Actuellement, l’Institut Curie à Paris développe plusieurs de ces programmes pensés pour diagnostiquer plus efficacement le cancer du sein. L’un d’entre eux va prochainement être utilisé : Galen Breast d’Ibex.
Sommaire
Un premier algorithme dédié aux biopsies mammaires
Dans une étude relayée par la revue spécialisée Nature, les scientifiques ont présenté les caractéristiques techniques de cet outil. Tout d’abord, il utilise la capacité de deep-learning de l’IA pour apprendre à reconnaître 50 éléments mammaires spécifiques. Pour cela, il analyse et observe des photos, radios et autres informations tirées d’une base de données.
Ensuite, cet algorithme est capable de reconnaître à la fois les formes classiques du cancer du sein mais aussi les variantes les plus rares. Plus précisément, il peut repérer un cancer in-situ, ce qui est encore difficile à déceler à l’heure actuelle. Enfin, pour garantir un niveau de précision similaire à celui d’un vrai spécialiste, il a été entraîné comme un interne en médecine.
Après une phase d’apprentissage, l’outil a été mis à l’épreuve sur plusieurs diagnostics. Et ses résultats suggèrent qu’il est aussi efficace que solliciter l’avis de deux pathologistes spécialisés dans le cancer du sein. Cela représente un grand pas en avant dans le diagnostic de la maladie et la future prise en charge des patients.
Des technologies prometteuses mais sujettes à de futures modifications
Même si les résultats sont très encourageants, les chercheurs rappellent qu’il reste des progrès à faire. En effet, avant qu’une intelligence artificielle ou un algorithme soit utilisé, il doit être corrigé, amélioré et validé. De plus, Galen Breast d’Ibex ne représente qu’un premier essai.
Dans le futur, d’autres algorithmes pourront être proposés aux spécialistes en vue de les assister au quotidien. Ils pourront potentiellement accélérer le diagnostic et permettre une prise en charge toujours plus rapide.
Néanmoins, il faudra attendre les premiers retours de tests avec de vrais patients pour démontrer l’efficacité de Galen Breast.