AccueilMaladiesTraiter le lupus de manière définitive, bientôt une réalité ?

Traiter le lupus de manière définitive, bientôt une réalité ?

Des chercheurs ont découvert une faille permettant de créer un traitement efficace pour soigner les patients atteints du lupus systémique.

En France, environ 20 000 personnes seraient touchées par le lupus. Considérée comme une maladie rare, il n’existe pour l’heure aucun moyen de guérir les malades. Des traitements sont prescrits, mais ils servent uniquement à retarder les poussées et éviter les risques de rechute. De fait, de nombreux chercheurs tentent de trouver un traitement curatif efficace.

Récemment, des scientifiques ont fait une découverte qui pourrait faire évoluer les choses. En étudiant le lupus en détail, ils ont découvert un défaut moléculaire qui pourrait être exploité. Or, ce détail ouvre la voie à la création d’un traitement efficace mais surtout sans effets secondaires pour les patients.

Comment fonctionnent les traitements actuels contre le lupus ?

Chez un patient souffrant de lupus, la maladie attaque certaines molécules du sang. En modifiant ces molécules, une activation insuffisante d’une voie AHR survient. En temps normal, cette voie régule la manière dont les molécules se comportent face à certaines bactéries, à des polluants… Mais chez les malades, cette activation provoque un excès de cellules immunitaires et une production d’anticorps plus importante.

Le problème est que cette surproduction d’anticorps est responsable d’une dégradation de l’organisme. Ces anticorps attaquent alors qu’ils ne devraient pas. De fait, pour limiter les dégâts causés, un traitement est obligatoire.

À l’heure actuelle, les traitements contre le lupus sont divers : corticoïdes, anti-inflammatoires, biothérapies… Mais les plus répandus restent les immunosuppresseurs. Concrètement, ils agissent à la place du système immunitaire car ce dernier est défaillant. Toutefois, ce type de médicaments s’accompagne d’effets secondaires multiples comme des troubles de l’érection, l’arrêt des règles, de la somnolence ou encore une prise de poids.

Une réduction des cellules qui pourrait mener à un rétablissement complet du patient

Pour le docteur Jaehyuk Choi (co-auteur de l’étude), “Jusqu’à présent, tous les traitements contre le lupus sont des instruments grossiers. Ils induisent une immunosuppression généralisée”. Mais l’étude a révélé qu’il était possible de limiter l’impact des molécules modifiées dans le sang et même réduire leur nombre en utilisant la voie AHR.

Toutefois, cette hypothèse doit être vérifiée. En effet, les chercheurs ignorent pour l’heure si cette solution est durable. Mais si les résultats valident cette théorie, ils pourraient permettre le développement d’un traitement pour guérir efficacement le lupus et ne plus seulement limiter les poussées.

Actuellement, les recherches portent sur la manière la plus simple et la plus sure de gérer l’activation de la voie AHR tout en limitant la prolifération des molécules responsables.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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