Les résultats d’une étude chinoise suggèrent que la solitude nous fait vieillir plus vite que le fait d’être malade ou fumeur.
Les relations et interactions sociales ont un rôle déterminant et ce tout au long de notre vie. Le simple fait d’interagir avec d’autres personnes, même s’il s’agit de simples connaissances, aiderait à réduire les risques de démence. À contrario, être seul peut aussi avec un impact négatif sur notre santé. Récemment, une étude a démontré qu’être isolé socialement augmentait les risques d’AVC.
Cependant, ce ne serait pas le seul effet secondaire de la solitude ou de l’isolement. Une équipe de chercheurs chinois s’est penchée sur la santé et la retraite de plus de 12 000 adultes. Ils cherchaient à déterminer les causes qui pouvaient accélérer le vieillissement du corps. Et parmi les causes les plus impactantes, l’isolement social est l’un des plus forts.
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Un vieillissement accéléré de plus d’un an et demi chez les personnes seules
Dans le cadre de l’étude, toutes les données des volontaires ont été étudiées. Ainsi, les chercheurs ont analysé les échantillons de sang, les dossiers médicaux, la santé mentale et les habitudes sociales de chacun. Puis ils ont établi une « horloge du vieillissement » et un système de prédiction de longévité. Ce système s’appuie sur différentes informations et permet de déterminer ce qui influe le plus sur l’horloge biologique des individus.
Plusieurs facteurs ont alors été mis en avant. Certains comme le fait de fumer, de souffrir de maladies pulmonaires ou d’avoir de graves antécédents médicaux accéléraient le vieillissement du corps. En moyenne, ceux-ci faisaient vieillir d’1,25 ans le corps plus rapidement que d’ordinaire.
Mais les facteurs sociaux et environnementaux sont ceux qui avaient le plus d’impact. En effet, les chercheurs ont constaté que le fait d’être célibataire, de ne pas s’être marié ou de vivre en zone rurale était également nocif au vieillissement. Cependant, la solitude est le facteur le plus aggravant car il ne ferait vieillir 1,65 ans plus vite.
Les effets néfastes de la solitude pointés du doigt par des études antérieures
Ce n’est pas la première fois que des études montrent les effets négatifs de l’isolement social. Par le passé, des études américaines avaient démontré que la solitude augmentait de 75% le risque de décès prématuré chez les hommes et de 62% chez les femmes.
L’étude chinoise publiée dans la revue spécialisée Aging vient compléter ces résultats. Néanmoins, ils font débat au sein de la communauté scientifique. En effet, ils se basent sur un principe de prédiction et non sur des données vérifiées et accumulées sur plusieurs années. D’ailleurs, aucun résultat ne concerne un volontaire suivi jusqu’à son décès.
Toutefois, l’étude ouvre la voie à des études complémentaires pour mieux comprendre l’impact de la solitude sur la santé.