Une étude suggère que des patients atteints d’un cancer colorectal ont souffert de plusieurs symptômes communs 3 mois avant le diagnostic.
Le diagnostic du cancer colorectal survient généralement après un dépistage ou en cas d’antécédents familiaux. Cependant, les professionnels de santé surveillent également les signes annonciateurs. Il est fréquent de voir des symptômes précis apparaitre quelques semaines avant le diagnostic de certaines maladies. Or, cette règle pourrait s’appliquer au cancer du côlon.
Des chercheurs canadiens ont étudié les dossiers médicaux de plus de 650 000 patients ayant reçu ce diagnostic entre 2014 et 2021. Or, ils ont observé un point commun chez 35 % des dossiers étudiés. En effet, 3 mois avant cette découverte, les malades s’étaient rendus aux urgences.
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Deux symptômes communs observés avant le diagnostic du cancer colorectal
Après observation des motifs de consultation aux urgences, l’équipe du Dr Keerat Grewal a noté que les patients concernés souffraient de douleurs abdominales. Ils avaient également une occlusion intestinale qui pouvait être confondue avec une crise d’appendicite en raison de symptômes similaires.
Or, ces signes avant-coureurs du développement d’un cancer colorectal sont souvent sous-estimés par les services d’urgence. « L’admission à l’hôpital et le suivi depuis le service des urgences sont coûteux et contribuent à l’encombrement des hôpitaux, surtout si ceux-ci peuvent être effectués en ambulatoire ». Pourtant, les cancers sont repérés pour la première fois aux urgences dans 16 à 50 % des cas.
Mieux informer le personnel médical et proposer des examens complémentaires pourrait permettre un diagnostic précoce. Par extension, un traitement plus rapide serait proposé aux patients concernés. Cela est d’autant plus important pour le cancer du côlon qui est le deuxième cancer le plus fréquent au monde.
Quels sont les autres symptômes à surveiller ?
Les douleurs abdominales et l’occlusion intestinale ne sont pas les seuls symptômes à surveiller. En effet, d’autres éléments peuvent être annonciateurs du développement d’un cancer du colon. C’est le cas de la présence de sang dans les selles, des épisodes de diarrhée ou de constipation, la présence d’hémorroïdes… Les patients concernés peuvent aussi souffrir d’une perte de poids soudaine, de grosse fatigue ou de fièvre.
Même si ces symptômes peuvent alerter, ils ne remplacent pas un dépistage régulier. D’autant que cet examen est accessible gratuitement aux personnes de plus de 50 ans. Néanmoins, le constat fait au Canada révèle qu’il faut également prêter attention aux visites aux urgences. En effet, elles peuvent aiguiller le personnel médical vers ce diagnostic et permettre une meilleure prise en charge.
Les détails complets de l’étude sont consultables en ligne dans le Journal de l’Association médicale canadienne.