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Les risques de pathologies mentales augmentés par l’obésité

Si l’obésité augmente les risques de maladies chroniques, une étude alerte sur le fait qu’elle favoriserait aussi les troubles mentaux.

Considéré comme l’un des fléaux du siècle avec le stress, l’obésité provoque de nombreux problèmes de santé. Les patients souffrent de douleurs lombaires, de problèmes digestifs et de difficultés respiratoires. D’ailleurs, les scientifiques rappellent que la maladie favorise les risques de complication.

Entre autre, les patients obèses ont plus de risques de souffrir de diabète, de graves insuffisances cardiaques ou dans le pire des cas de cancers. De fait, développer des solutions pour soigner cette maladie est une priorité pour les chercheurs. Des traitements à base d’injections et même un médicament en sont capables.

Cependant, les risques physiques ne seraient pas les seuls à être aggravés par l’obésité. Une étude publiée dans Translational Psychiatry révèle que la maladie favoriserait l’apparition de troubles de la personnalité, de psychoses ou encore de dépression.

Anxiété, addictions et troubles du comportement alimentaire amplifiés par l’obésité

L’étude en question a été menée par des chercheurs de la Complexity Science Hub Vienna. Ceux-ci ont analysé en détail plusieurs études et dossiers médicaux de patients hospitalisés en Autriche. Plus précisément, ils se sont concentrés sur les patients obèses et les différents troubles mentaux indiqués dans leurs dossiers. Les dossiers couvraient une période de 17 ans et plus de 9 millions de malades.

Les chercheurs ont alors découvert que l’obésité augmentait de manière significative certains troubles comme la dépression ou l’anxiété. Mais les risques ne s’arrêtent pas là. Les chercheurs signalent également des risques plus élevés d’addictions (cigarette, alcool…), de troubles du comportement alimentaire, de troubles de la personnalité et même de psychoses.

À des fins d’information, les chercheurs ont calculé les risques de troubles mentaux chez des hommes obèses et des hommes non-obèses. Or, chez les patients avec un IMC très élevé, le risque de dépression est doublé par rapport à des patients en bonne santé.

Des troubles mentaux qui toucheraient davantage les femmes que les hommes

Toutefois, l’étude ne s’arrête pas là et a souhaité étudié les potentielles disparités en fonction du sexe des patients. Et l’obésité peut se révéler très dangereuse pour la santé mentale des femmes. En comparant tous les troubles mentaux, les chercheurs ont constaté qu’hormis certaines addictions et la schizophrénie, les femmes obèses sont plus susceptibles de souffrir de pathologies mentales que les hommes obèses.

Actuellement, le but de cette étude est uniquement d’informer les concernés afin d’éveiller les consciences. Les chercheurs souhaitent renforcer la surveillance des symptômes chez les patients en surpoids et en particulier « aux signes pouvant indiquer le développement d’une pathologie mentale ». Cela dans le but d’assurer une prise en charge rapide afin d’éviter une amplification de la maladie.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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