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Les risques d’infertilité augmentés par la pollution aux particules fines

Si la pollution de l’air serait liée à plusieurs maladies, une nouvelle étude met en lumière un lien entre particules fines et infertilité.

Depuis plusieurs années, les études présentant les effets de la pollution de l’air se multiplient. Longtemps minimisé, l’impact d’une exposition prolongée aux particules fines augmente les risques de problèmes respiratoires et cardiaques. Néanmoins, cette pollution de l’air aurait des effets insoupçonnés sur d’autres parties du corps.

Respirer un air pollué affecte directement le système respiratoire. Mais les chercheurs ignoraient jusqu’alors qu’il pouvait atteindre le système reproducteur. Or, une étude menée par des chercheurs danois a révélé que les hommes pouvaient voir leur taux de fertilité diminuer à cause des particules fines.

Une baisse de la production de spermatozoïdes pouvant atteindre 24% chez certains patients

Pour cette méta-analyse, les chercheurs ont étudié les données médicales d’hommes et de femmes en couple, mariés et parents. L’étude a décortiqué plus de 900 000 dossiers médicaux intégrés au registre national danois entre 2000 et 2017. Puis ils ont mis les informations liées à l’infertilité en relation avec divers facteurs extérieurs, y compris la pollution de l’air.

Or, l’équipe a constaté qu’il existait un lien entre exposition aux particules fines et infertilité. D’après les conclusions publiées dans The BMJ, si un homme est exposé pendant 5 ans à « des niveaux moyens de PM2,5 supérieurs de 2,9 µg/m3 », le risque d’infertilité augmenterait de 24%. Ce chiffre concernerait des hommes âgés de 30 à 45 ans.

Cependant, un autre point surprenant ressort de cette étude. En effet, l’exposition aux particules fines n’aurait pas d’incidence sur la fertilité féminine. Néanmoins, la baisse de production des spermatozoïdes est de plus en plus impactée par les facteurs environnementaux. D’ailleurs, la pollution de l’air est loin d’être le seul élément en cause.

Une infertilité masculine aggravée par la pollution sonore, la hausse des températures ou les pesticides

Si l’étude danoise ne fait pas mention des autres facteurs environnementaux, des études antérieures ont mis en lumière les éléments pouvant réduire la production de spermatozoïdes. Ainsi, l’Inserm avait alerté le public après la découverte d’une baisse de la fertilité liée à une exposition aux pesticides comme certains solvants ainsi que le dibromochloropropane.

Début 2024, une autre étude avait alerté sur le danger invisible du smartphone glissé dans les poches de pantalon. L’appareil entrainerait une exposition aux ondes qui réduirait la vivacité et l’efficacité des spermatozoïdes. Enfin, l’ingestion de microplastiques présents dans les bouteilles d’eau ou la chair des poissons impacterait également la fertilité masculine.

Si la pollution de l’air ne doit pas être négligée, il reste recommandé aux hommes de consulter régulièrement un professionnel pour vérifier leur production de sperme.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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