Si les laxatifs peuvent soulager la constipation passagère, certains pourraient être associés à un risque plus élevé de démence.
La constipation est un problème de santé bénin. D’ailleurs, il est considéré comme fréquent chez l’adulte. Pour le traiter, il est recommandé de modifier son alimentation ou d’utiliser des laxatifs.
Ces médicaments sont disponibles sans ordonnance en pharmacie. Mais ils sont divisés en plusieurs catégories selon leurs actions sur le transit. Ceux-ci sont généralement sans effets négatifs sur notre santé. Cependant, une étude vient de mettre en lumière un effet méconnu de ce traitement. En effet, des chercheurs de l’Institut de technologie avancée de Shenzhen ont étudié les liens entre prise de laxatifs et risques de démence.
Or, il ressort qu’un type de produits contre la constipation peut être associé à un risque plus élevé de déclin cognitif. Leurs conclusions ont été publiées en février 2023 dans la revue Neurology.
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Seuls les laxatifs dits osmotiques pointés du doigt par cette étude
En pharmacie, on recense 5 grands types de laxatifs. Mais les plus répandus et les plus utilisés notamment en première prescription sont les laxatifs osmotiques. Ceux-ci provoquent un appel d’eau dans les intestins afin de ramollir plus facilement les selles. En général, leurs effets sont constatés au bout de 2 jours environ.
Pour faciliter notre transit intestinal, ces traitements comportent des substances actives spécifiques comme le lactulose, le lactitol ou le sorbitol. D’ailleurs, cette dernière est également présente dans les fruits réputés laxatifs comme les pruneaux, les raisins ou les abricots.
Or, ces substances pourraient être impactées dans le développement du déclin cognitif. Cependant, les chercheurs se veulent rassurants. À l’heure actuelle, seule une association entre une prise régulière et l’apparition de démence est constatée. Les chercheurs manquent de données concrètes pour savoir si prendre trop souvent ces produits provoque l’apparition de la maladie.
Une association à l’impact limité sur un panel de plus de 500 000 volontaires
Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont interrogé plus de 502 000 volontaires. L’âge moyen du panel était de 57 ans mais surtout ces derniers ne souffraient pas de démence au début des recherches. Les chercheurs les ont notamment interrogé sur la fréquence d’utilisation des laxatifs et le type de traitement utilisé.
Il ressort que la prise trop fréquente peut « modifier le microbiome de l’intestin, affectant éventuellement la signalisation nerveuse de l’intestin au cerveau ou augmentant la production de toxines intestinales pouvant affecter le cerveau ». Cependant, les chercheurs indiquent également que les risques seraient plus importants lors de la prise de laxatifs osmotiques.
À la fin de l’étude, certains volontaires ont développé une démence. Mais les chiffres diffèrent selon que la prise de médicaments soit régulière ou non. Si 218 consommateurs réguliers sont concernés, le chiffre passe à 1 969 pour les personnes prenant ce traitement de manière occasionnelle.
