Si le tabac a une influence dans l’augmentation des risques de cancer du poumon, le cannabis serait encore plus dangereux d’après une étude.
Le cannabis peut être prescrit à des fins thérapeutiques pour atténuer les douleurs liées à un traitement ou une maladie. Mais il est surtout utilisé de manière récréative. En effet, il contient du THC qui entraine une forme d’euphorie. S’il est utilisé par certains pour calmer l’anxiété ou atténuer les troubles du sommeil, le cannabis reste nocif.
Considéré comme un perturbateur au même titre que la kétamine par exemple, il altère fortement les capacités physiques. Une étude avait démontré qu’en fumer pouvait impacter nos réflexes de conduite et ce plusieurs heures après l’ingestion. Mais aujourd’hui, un autre effet nocif de cette plante a été mis au jour.
Des chercheurs ont récemment étudié les facteurs de risques pouvant mener au développement d’un cancer du poumon. Or, leurs conclusions suggèrent que fumer du cannabis augmenterait ces risques de cancer. Un bref extrait de cette étude est d’ailleurs consultable en ligne à cette adresse.
Sommaire
Un diagnostic précoce constaté chez les fumeurs de cannabis
L’étude en question a été menée en France sur un panel de près de 9 000 malades. Tous avaient en commun le diagnostic d’un cancer du poumon. Ils pouvaient être fumeurs ou non-fumeurs. Dans un premier temps, les chercheurs ont collecté des informations sur les habitudes des malades. Puis ils ont comparé ces données avec l’âge moyen du diagnostic du cancer.
Ils ont remarqué qu’un certain pourcentage des volontaires consommait à la fois du tabac et du cannabis. Néanmoins l’étude ne précise pas si cette consommation était occasionnelle, plus ou moins importance que celle de tabac classique. Mais l’étude révèle que chez les fumeurs de cannabis, le diagnostic de la maladie survenait plus tôt.
D’après les données renseignées, le cancer du poumon était diagnostiqué à 53 ans chez les fumeurs de cannabis. Or, l’âge moyen de diagnostic passait à 65 ans en cas de consommation de tabac uniquement. Enfin, l’étude précise que chez les non-fumeurs, l’âge moyen du diagnostic est de 72 ans.
L’absence de filtre sur les joints en cause dans cette augmentation des risques de cancer ?
À l’heure actuelle, les chercheurs ne parviennent pas à expliquer pour les risques de cancer sont plus importants chez les fumeurs de cannabis. Mais une théorie a été mise en avant par les auteurs de l’étude : l’impact du filtre.
Sur une cigarette classique, les fumeurs mettent à la bouche le filtre. Ce dernier pourrait faire office de barrière et diminuerait l’impact du tabac sur les poumons. Or, il n’y a pas de filtre sur un joint. Le cannabis pourrait donc être plus facilement ingéré par l’organisme et attaquer les poumons.
Néanmoins, des tests et études complémentaires permettront de confirmer ou non cette hypothèse.
