Une étude suggère que les femmes pourraient retarder le moment de leur ménopause grâce à une nouvelle technique de conservation.
La ménopause est une étape obligatoire dans la vie d’une femme. Survenant entre 45 et 55 ans, elle marque la fin de la production d’ovules et donc la possibilité de tomber enceinte. Si elle s’accompagne d’autres symptômes, cette impossibilité à procréer peut être un vrai déchirement pour certaines femmes.
À l’heure où les femmes deviennent mères de plus en plus tard, la question du retardement de la ménopause intrigue la communauté scientifique. Mais il pourrait prochainement devenir réalité. En effet, une étude se basant sur un modèle mathématique a démontré qu’il était possible de repousser cette étape du vieillissement hormonal.
Pour cela, les femmes concernées devraient effectuer régulièrement des implants de tissu ovarien.
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Des prélèvements à réaliser dès que possible pour que la technique soit efficace
Dans un premier temps, elles devront réaliser dès l’âge de 21 ans une préservation de leurs tissus ovariens. Il s’agit d’un prélèvement plus ou moins important conservé par le froid en vue d’une réimplantation plusieurs années plus tard. L’étude a basé ses calculs sur plusieurs critères comme l’âge des patients lors du premier prélèvement, la quantité de tissus prélevés…
Via ces informations, les chercheurs ont pu mettre au point une calculatrice numérique. Celle-ci permettrait à chaque femme de déterminer jusqu’à quel âge elle peut repousser cette étape. En parallèle, elle devra recevoir régulièrement des implants pour « prolonger » la durée de production des ovaires.
Une manière de retarder presque indéfiniment l’arrivée de la ménopause
Selon les calculs, cette technique pourrait permettre aux femmes de retarder de 3 jusqu’à 19 ans les premiers signes du changement hormonal. Les chercheurs précisent également qu’il y aurait une possibilité de retarder encore davantage le début de la ménopause.
« La ménopause serait encore retardée si tous les tissus n’étaient pas restitués en une seule opération, mais étaient restitués à la patiente par fractions avec de multiples remplacements de tissus, chacun se produisant juste avant que la femme n’atteigne la ménopause ».
Cependant, l’étude a ses limites. En effet, les chercheurs ont analysé les données pour des patientes âgées de 21 à 40 ans. Au-delà de cet âge pivot, le prélèvement de tissus ovariens n’aurait que peu de chances d’être efficace pour retarder la ménopause. Cependant, les spécialistes doivent faire attention aux quantités prélevées. Si trop de tissus ovariens sont prélevés, les femmes pourraient être victimes de ménopause précoce.