Une étude suggère qu’un trop grand écart entre deux périodes de règles augmenterait les chances d’avoir une stéatohépatite non alcoolique.
Plus ou moins douloureuses, les menstruations sont un élément clé du quotidien des femmes. Cependant, ce cycle qui revient tous les 28 jours en moyenne peut être difficile à vivre. Entre autre, les femmes peuvent souffrir d’endométriose. Cette maladie gynécologique rend les règles très douloureuses, voire handicapantes lorsqu’elles surviennent.
Au delà des gênes et complications, les règles peuvent aussi inquiéter les femmes sur un autre point : leur périodicité. En règle générale, le cycle menstruel recommence tous les mois à quelques jours d’intervalle. Mais certaines femmes peuvent passer plus de 30 jours voire plus de 40 jours sans avoir leurs règles.
Or, un intervalle trop long ou une irrégularité importante dans le cycle serait un signe avant-coureur du développement d’une maladie chronique. C’est ce que suggère une nouvelle étude publiée le 3 mars 2022 dans The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism.
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Une maladie généralement provoquée par l’alcool et l’obésité en lien avec les règles
L’étude réunissait plus de 72 000 femmes. Environ 28% d’entre elles avaient des règles tous les 40 jours ou plus, les rendant parfois difficiles à calculer. Les chercheurs ont alors remarqué que 7% des participantes souffraient avant l’étude de stéatohépatite non alcoolique. Il s’agit d’une maladie chronique du foie qui touche généralement les personnes alcooliques ou obèses.
À la fin de l’étude qui a duré 4 ans, les chercheurs ont constaté que 9% de participantes supplémentaires ont développé cette maladie. Or, 49% des femmes concernées avaient des règles très irrégulières. Mais l’obésité n’avait rien à voir dans le diagnostic car la maladie a aussi touché des femmes avec un IMC normal.
Une découverte qui doit encore faire l’objet d’études approfondies
La stéatohépatite non alcoolique a fait l’objet d’une étude publiée courant 2021. Cependant, cette dernière ne prenait alors pas en compte la régularité des cycles menstruels des volontaires. La nouvelle étude montre qu’il faut approfondir le sujet afin de déterminer si ce symptôme est obligatoirement lié à la maladie du foie.
Pour l’heure, les chercheurs ne peuvent garantir cette information. Les femmes qui souffrent de règles irrégulières ont une chance de développer cette maladie, mais les spécialistes ont quelques recommandations pour minimiser les risques.
En adoptant de bonnes habitudes de vie, les femmes peuvent réduire les risques de développer des problèmes de foie. Ainsi, il est recommandé de boire avec modération, d’éviter de fumer mais aussi d’avoir un IMC entre 18 et 25. Cependant, ces conseils sont valables pour toutes les femmes, qu’elles aient des règles régulières ou non.
