Des chercheurs sont capables de déterminer à 90% si un patient souffre d’un cancer du poumon grâce à un test impliquant l’odorat des rats.
Aujourd’hui, les innovations permettent de détecter toujours plus facilement certaines maladies. Par exemple, des chercheurs ont développé un système pour détecter la maladie d’Alzheimer juste à partir d’un selfie. Partout dans le monde, des chercheurs travaillent à ces alternatives pour faciliter le travail des médecins.
Et dans ce domaine, les capacités naturelles des animaux peuvent être de vrais atouts. Dernièrement, des chercheurs ont ainsi entrainé des fourmis à détecter des cellules cancéreuses. Mais aujourd’hui, un nouveau test de détection des cancers impliquant un animal est mis en avant.
Un essai clinique va prochainement être mené au Royaume-Uni. Celui-ci pourrait permettre à des milliers de patients de diagnostiquer leur cancer du poumon. Et pour cela, les chercheurs vont utiliser un test urinaire et l’odorat de rats.
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L’odorat des rats efficace 9 fois sur 10 lors des tests
En effet, des patients souffrant d’un cancer du poumon ont été invités à envoyer un échantillon de leur urine. Ces derniers servaient en réalité à entrainer des rats à détecter les cellules cancéreuses directement dans le liquide. En effet, l’odorat des rats est hyperdéveloppé. Lorsqu’il est entrainé, il peut même servir à repérer des mines en zone de guerre par exemple.
De fait, les chercheurs ont souhaité savoir si cette capacité hors du commun pouvait être utilisée dans le domaine de la santé. Et il se trouve que le nez des rats est particulièrement efficace. Après une période d’entrainement, les rats ont été confrontés à plusieurs échantillons différents. Dans 9 cas sur 10, les animaux ont été capables de détecter la présence d’un cancer du poumon.
Ces résultats prometteurs ont été partagés dans les colonnes du Daily Mail. Et les chercheurs veulent désormais démontrer l’efficacité du procédé en réalisant un essai clinique de grande ampleur.
Un essai mené sur le cancer du poumon mais qui pourrait être étendu à d’autres cancers
Pour ce premier essai clinique, les chercheurs vont uniquement se concentrer sur le cancer du poumon. Et ce pour une bonne raison : il est la première cause de mortalité au Royaume-Uni. On estime que chaque année, environ 50 000 britanniques découvrent qu’ils souffrent d’un cancer du poumon.
Or, plus la prise en charge du patient est précoce, plus il a des chances de s’en sortir. En cela, le test des rats représente un véritable espoir dans la lutte contre le cancer du poumon. De plus, il ne nécessite qu’un échantillon d’urine à envoyer aux laboratoires, ce qui le rend très accessible.
Mais les chercheurs ne comptent pas s’arrêter là. Si l’aide des rats est efficace, les chercheurs responsables de l’expérience espèrent entrainer les animaux à détecter d’autres formes de cancer.