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Des problèmes utérins causés par les phtalates présents dans les savons

Une récente étude alerte les femmes utilisant des produits de beauté riches en phtalates, ces polluants très nocifs pour la santé.

Les phtalates sont régulièrement pointés du doigt par les chercheurs et les professionnels de santé. Ces composés chimiques utilisés comme plastifiants renforcent la solidité des contenants. De fait, ils sont présents dans de nombreux produits de notre quotidien. Ainsi, on peut les retrouver dans la composition d’emballages alimentaires et de produits cosmétiques.

Or, il a déjà été démontré qu’il s’agit de perturbateurs endocriniens. Les enfants qui sont trop exposés aux phtalates pendant leur enfance peuvent souffrir de nombreux problèmes de santé. Pêlemêle, on trouve des problèmes neurologiques, des pubertés précoces ou encore de l’asthme.

Toutefois, une étude révèle que cette exposition pourrait aussi causer des problèmes de santé chez les femmes. L’étude en question a été publiée le 14 novembre 2022 dans la revue spécialisée PNAS. 

Des phtalates responsables de fibromes utérins pouvant causer de nombreux symptômes

Les fibromes utérins sont courants chez les femmes. En moyenne, 4 femmes sur 5 seront concernées par ce problème au cours de leur vie. Mais en temps normal, ceux-ci sont indolores et ne provoquent pas de symptômes graves. Cependant, l’exposition prolongée aux phtalates peut augmenter la taille des fibromes et les rendre plus dangereux. 

Parmi les phtalates les plus nocifs pour la santé, le DEHP est l’un des plus importants. C’est le plus utilisé dans la fabrications des objets et contenants en plastique. Or, pendant l’étude, les chercheurs ont constaté qu’il était le plus impliqué dans les cas de fibromes utérins symptomatiques.

Cette exposition peut causer des symptômes variés allant des maux de dos aux règles plus abondantes en passant des douleurs dans les jambes et de la constipation. Mais dans les cas les plus graves, les fibromes peuvent provoquer des tumeurs, augmenter les risques d’infertilité et de fausse couche.

Comment limiter cette exposition et quels sont les bons réflexes à adopter ?

Tout d’abord, il faut agir directement dans la salle de bain. Pour la toilette, privilégiez des savons doux garantis sans phtalates. Et pour la toilette intime, utilisez simplement de l’eau et vos mains, plus douces pour cette partie du corps qu’un gant de toilette. Ensuite, agissez directement dans la maison afin de limiter l’exposition à ces particules fines qui peuvent se déposer partout.

Ainsi, pensez à vous laver les mains avant de faire à manger et éliminez les poussières avec un chiffon légèrement humidifié. Enfin, dans la mesure du possible, lavez les sols uniquement avec une serpillière humide ou un aspirateur muni d’un filtre à particules à haute efficacité.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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