Si elle aide à se relaxer ou à faciliter la digestion, l’aromathérapie pourrait aussi préserver les fonctions cognitives.
Les parfums et les odeurs peuvent avoir des effets surprenants sur notre corps. Ils peuvent donner une identité à un lieu comme c’est le cas dans les hôtels ou les parcs d’attraction. Sentir le fumet d’un bon petit plat peut aussi suffire à nous ouvrir l’appétit ou à nous rappeler un souvenir lointain. Or, ces souvenirs sensoriels pourraient permettre de prévenir le déclin cognitif.
Une équipe de chercheurs de l’université de Californie a ainsi fait une découverte étonnante dans le cadre d’une étude. En étudiant le lien entre mémoire et odorat, ils ont découvert que stimuler les sens des personnes âgées pouvait permettre d’améliorer leur mémoire.
Sommaire
Des performances cérébrales augmentées de 226% grâce à l’aromathérapie
Pour cette expérience olfactive, les volontaires sélectionnés avaient entre 60 et 85 ans. Pendant 6 mois, ils ont reçu de petites doses de parfum dans leur chambre chaque nuit sur une période de deux heures. Puis ils étaient invités par les chercheurs à partager leur ressenti mais aussi à réaliser des exercices stimulant leurs capacités cérébrales. Des examens menés grâce à l’imagerie médicale ont également été réalisés.
Suite à cette expérience, les chercheurs ont constaté que comparé à des volontaires d’âge similaire, les personnes exposées aux odeurs avaient une meilleurs mémoire. Ils ont observé une augmentation de 226 % de leurs performances cognitives. De plus, plusieurs volontaires ont confirmé mieux dormir (plus précisément avaient un sommeil plus profond). L’un des chercheurs a ainsi confirmé que « Le sens olfactif a le privilège particulier d’être directement connecté aux circuits de mémoire du cerveau ».
L’étude en question a été partagée début aout dans la revue Study Finds.
Les souvenirs olfactifs déjà évoqués comme traitement chez des patients souffrant d’Alzheimer
Ce n’est pas la première fois que les odeurs sont utilisées à des fins de stimulation cognitive. En octobre 2022, une étude elle aussi basée sur l’aromathérapie avait été partagée. Les chercheurs avaient créé de petites billes odorantes censées rappeler aux participants des souvenirs lointains en lien avec la nourriture. Et ces derniers avaient pu revivre et raconter en détail le moment en question.
De fait, utiliser l’odorat comme exercice/traitement de la maladie d’Alzheimer pourrait représenter une belle avancée médicale. Cependant, les chercheurs expliquent qu’il peut exister une limite à cette avancée. En effet, sentir trop de parfums chaque jour peut désorienter les patients. Dans le cadre de l’étude californienne, seulement 7 parfums ont été utilisés pendant l’expérience.
Néanmoins, cela reste suffisant pour faire travailler la mémoire et ainsi limiter la progression du déclin cognitif.