Une étude inquiétante révèle la présence de microplastiques dans les testicules, ce qui n’est pas sans conséquence sur la fertilité.
À la fois enjeu sanitaire et environnemental, l’impact des microplastiques sur le quotidien s’amplifie d’année en année. Les chercheurs ont déjà démontré qu’ils étaient ingurgités par les poissons, les oiseaux et d’autres espèces. Plus récemment, une enquête avait mis au jour la présence de microplastiques dans les bouteilles d’eau minérale.
Présents dans notre alimentation, les microplastiques peuvent être ingérés par l’organisme. Or, les scientifiques ignorent à l’heure actuelle les conséquences de cette ingestion sur la santé. Cependant, ils ont récemment eu un aperçu inquiétant dans le cadre d’une étude.
En effet, les chercheurs de l’Université du Nouveau-Mexique ont noté la présence de microplastiques dans des testicules humains. Si ce n’est pas la première fois qu’une telle découverte est faite, le taux présent et les risques qui en découlent sont préoccupants.
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Quels sont les risques liés à cette présence des microplastiques et nanoplastiques dans les testicules ?
Pour cette expérience, l’objectif était de mesurer la concentration de 12 plastiques différents dans l’organe génital. Afin d’y parvenir, les mesures ont été réalisées sur les corps de 23 patients décédés, âgés de 16 à 88 ans. En moyenne, les chercheurs ont observé un taux de 329,44 microgrammes de plastique par gramme de tissu testiculaire humain.
Or, ce chiffre a été mis en lien avec la diminution de la production de spermatozoïdes. En effet, les professionnels de santé ont observé une baisse de la fertilité au cours des 50 dernières années. Cela serait notamment dû au fait que les microplastiques et nanoplastiques sont des perturbateurs endocriniens.
Au delà de la diminution de spermatozoïdes produits, les autres effets des microplastiques dans les testicules seraient une infertilité ainsi que des problèmes structurels sur les organes génitaux. Toutefois, il est pour l’heure impossible d’éviter une exposition aux microplastiques. Hormis une réduction de la production de plastiques, ces minuscules morceaux pourraient continuer d’envahir l’organisme et aggraver la santé.
Un problème qui concerne l’être humain, mais également le chien
Les résultats complets de cette étude ont été récemment publiés dans la revue spécialisée Toxicological Sciences. Cependant, elle révèle que les hommes ne sont pas les seuls touchés par ce phénomène. En complément, les auteurs de l’étude ont testé la présence de plastiques dans des testicules de chiens castrés.
Si la concentration de microplastiques était moins importante que chez l’être humain, elle restait relativement élevée. En moyenne, ils ont observé 122,63 microgrammes par gramme de tissu sur les parties génitales canines. Cela prouve que la contamination peut toucher toutes les espèces, sans savoir à l’heure actuelle si cela impacte également la reproduction animale.
