AccueilMaladiesPrédire l'évolution de la sclérose en plaques, bientôt une réalité ?

Prédire l’évolution de la sclérose en plaques, bientôt une réalité ?

Impactant la mobilité, la sclérose en plaques entraine une invalidité. Mais un test sanguin pourrait anticiper l’évolution de la maladie.

Le diagnostic de la sclérose en plaques est l’un des plus longs et complexes pour les médecins. En effet, les patients doivent subir une importante série d’examens incluant une IRM du cerveau et de la moelle épinière, une ponction lombaire et un fond d’œil. Cependant, ces examens ne servent qu’à confirmer le diagnostic.

Par la suite, d’autres examens doivent être réalisés pour déterminer le traitement à prescrire et l’évolution de la maladie. Mais ces derniers pourraient être remplacés par un simple test sanguin. C’est en tout cas l’hypothèse évoquée lors du Comité européen pour le traitement et la recherche sur la SEP.

Des chercheurs ont présenté les résultats d’une étude portant sur le sang des patients. Or, un détail est ressorti des analyses et ce dernier pourrait modifier le traitement des malades tout en limitant l’invalidité.

L’augmentation d’une protéine dans le sang, responsable des rechutes chez une grande partie des patients

Rapportée dans l’édition du 21 septembre du journal britannique Daily Mail, l’étude a porté sur un panel de patients déjà diagnostiqués. Plus précisément, ils ont observé la concentration dans le sang de certains éléments dont des protéines comme la protéine basique de la myéline (MBP) et la protéine Rab32.

Or, les scientifiques ont noté une augmentation du taux d’une protéine spécifique. Mais celle-ci serait responsable des rechutes des patients dans 45% des cas. Si cette information démontre l’impact des protéines dans l’évolution de la maladie, elle pourrait être utilisée pour ralentir la progression de la sclérose en plaques.

En effet, lors du congrès, les auteurs de l’étude ont évoqué la possibilité de créer un traitement spécifique pour les personnes concernées. Entre autres, il permettrait d’améliorer la prise en charge, mais aussi d’atténuer la progression des symptômes. D’ailleurs, ce constat vaudrait autant pour les patients souffrant de la forme progressive (15% des cas) que pour la forme récurrente-rémittente.

Quand ce test sanguin sera-t-il proposé aux personnes atteintes de sclérose en plaques ?

Pour l’heure, cette découverte est encore au stade expérimental. Les chercheurs devront mener d’autres études pour confirmer cette hypothèse et déterminer quelle forme est la plus à risque. De fait, aucune date de mise en place n’est envisagée, y compris en France. Néanmoins, ce test sanguin représente un espoir et un allègement du traitement pour les malades de la sclérose en plaques.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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