Une étude suggère que faire du tai-chi améliorerait la qualité de vie et limiterait la progression de la maladie de Parkinson.
Alliant sport doux et relaxation, le tai-chi possède de nombreux bienfaits. En plus d’être praticable à tout âge, il permet de relâcher les muscles et de combattre l’anxiété ou la dépression. Ce sport est également préconisé chez les personnes âgées car il aide à améliorer l’équilibre. De fait, les adeptes de cette pratique seraient moins concernés par les risques de chute.
Mais le tai-chi aurait une autre vertu étonnante. Étant donné qu’il est très pratiqué en Chine, des chercheurs locaux ont souhaité voir s’il avait un impact positif sur la maladie de Parkinson. Pendant 5 ans, ils ont suivi 330 patients atteints de Parkinson divisés en deux groupes. L’un pratiquait le sport 2 fois par semaine. Tandis que le deuxième servait de groupe témoin.
Or, les chercheurs ont remarqué de réelles différences, notamment sur la gravité des symptômes récurrents.
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Moins d’hallucinations, une meilleure qualité de sommeil et un ralentissement dans la progression de la maladie
Sur les 5 ans de l’expérience, les chercheurs ont évalué la progression de la maladie à trois moment différents. Ils surveillaient le besoin en médicaments complémentaires, la gravité des symptômes et la progression globale. C’est alors qu’ils ont remarqué que ces trois éléments étaient moins marqué chez le groupe faisant du tai-chi.
Chez les concernés, la maladie de Parkinson progressait moins rapidement. Les patients adeptes du sport avaient également moins besoin d’augmenter la médication. Le groupe témoin a vu cette dernière atteindre 83 % d’entre eux en 2019 puis 96 % en 2020. Tandis que chez les sportifs, les chiffres étaient de 71 % et 87 %.
Plus étonnant encore : le tai-chi aidait les malades à conserver leurs fonctions motrices plus longtemps. Ils avouaient également mieux dormir que le groupe témoin et conserver leurs capacités cognitives plus longtemps. Les complications étaient elles aussi moins marqués chez le groupe de sportifs.
Des effets valables si le tai-chi est pratiqué sur le long terme
D’après l’étude consultable dans BMJ Journal, ces effets peuvent influer sur le bien-être global des patients à condition de pratiquer le tai-chi de manière régulière. Sur le long terme, des effets bénéfiques peuvent être observés sur « les effets modificateurs potentiels de la maladie sur les symptômes moteurs et non moteurs, en particulier la démarche, l’équilibre, les symptômes autonomes et la cognition. »
Selon les chercheurs, le sport aiderait également à limiter la consommation de médicaments ainsi qu’à « prolonger la période sans handicap ». Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le sport est évoqué comme traitement contre la maladie de Parkinson. Une autre étude avait mis en lumière les bienfaits de l’activité physique sur les femmes pour limiter les risques.
Cette étude vient confirmer ce constat, mais également prouver qu’un traitement alternatif est possible.