L’automne 2024 est marqué par une vague d’intoxications alimentaires à cause de champignons. L’Anses rappelle les bonnes pratiques à adopter.
La cueillette de champignons dans les sous-bois est une activité très prisée en automne. Cependant, elle peut provoquer de graves symptômes si les aliments ingérés sont toxiques. Or, l’année 2024 fait face à une recrudescence des hospitalisations causées par une mauvaise connaissance de ces produits.
Depuis le mois de juillet, ce ne sont pas moins de 400 appels pour intoxications qui ont été transmis aux centres antipoison et aux urgences. Dans certaines régions, des patients sont décédés des suites de l’ingestion de ces champignons. À chaque fois, des espèces confondues avec d’autres comestibles sont en cause. Afin de limiter les risques, l’Anses a partagé un communiqué et des conseils pratiques sur les réseaux sociaux.
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Quels sont les champignons incriminés et quels symptômes provoquent-ils ?
Les experts des centres antipoison expliquent que 3 champignons reviennent régulièrement dans les cas d’empoisonnement. Les coupables sont l’Amanite phalloïde, la Lépiote de Josserand et la Galère marginée. En effet, l’apparence générale de ces derniers est très proche de celle de plants comestibles. De fait, ils terminent par mégarde dans les assiettes au lieu d’être jetés.
Si les symptômes provoqués par l’intoxication peuvent varier, il faut s’inquiéter en cas de troubles digestifs sévères (vomissements, diarrhées…). Néanmoins, ces champignons toxiques peuvent également engendrer des troubles du comportement, une insuffisance rénale ou des douleurs abdominales. Ces symptômes peuvent apparaitre jusqu’à 12 heures après l’ingestion.
Même si réagir rapidement en cas d’empoisonnement est indispensable, la prévention permet de réduire les risques. Dans un communiqué partagé sur son site, l’Anses partage les bons réflexes à adopter lors de la cueillette.
Apprendre à bien identifier les plantes toxiques ou solliciter un professionnel en cas de doute
Dans un premier temps, l’agence recommande de ne pas ramasser un champignon méconnu ou difficile à identifier. Si vous avez un doute sur un des produits ramassés en forêt, l’idéal est de faire identifier l’ensemble du panier par un expert. Pour cela, rapprochez vous des maraichers ou rendez-vous chez votre pharmacien. En quelques minutes, il peut vous dire s’il y a un risque ou s’il faut jeter la récolte.
Ensuite, l’Anses invite les utilisateurs à éviter autant que possible l’utilisation d’applications sur smartphones. Même si l’IA peut faciliter la reconnaissance, la marge d’erreur est encore trop grande pour se fier à 100 % à ces outils. Enfin, il est fortement déconseillé de donner à manger des champignons ramassés dans la nature aux jeunes enfants. Privilégiez les produits vendus sur les étals et en hypermarché.