Des écoles américaines se battent contre les grands réseaux sociaux, accusés selon elles de détériorer la santé mentale des enfants.
L’exposition aux écrans et aux réseaux sociaux des plus jeunes sont des sujets qui font régulièrement débat. Au delà des troubles de l’apprentissage qu’ils peuvent engendrer, ils seraient aussi la cause d’un phénomène inquiétant. Depuis la pandémie, les adolescents passent de plus en plus de temps sur Tik Tok, Snapchat et d’autres plateformes similaires.
Or, passer trop de temps sur ces réseaux aurait favoriser le développement de tics chez les plus jeunes. Pire encore, une étude a démontré que chez les adultes, passer plus de 10 minutes par jour sur ces sites augmenterait les risques de dépression et d’anxiété. Mais la santé mentale des plus jeunes est elle aussi impactée. Et cela inquiète les professeurs de plusieurs écoles de Seattle (États-Unis).
Ils ont constaté une dégradation de la santé mentale de leurs élèves. Et selon eux, les réseaux sociaux seraient en cause. Ils ont donc décidé de déposer une plainte contre les géants de ce secteur.
Sommaire
Tik Tok, Instagram, Snapchat mais aussi Youtube et Google mis en cause
Les reponsables de plusieurs écoles publiques de la ville se sont réunis dans un même collectif. Leur plainte inclut un dossier complet de plus de 90 pages sur l’impact de ces réseaux sur le ressenti et la santé mentale des élèves. Incluant des données recueillies sur 10 ans, il présente des résultats édifiants relatés dans un article de Geekwire.
Selon eux, « L’augmentation des suicides, tentatives de suicide et visites aux Urgences liées à la santé mentale n’est pas une coïncidence. Cette crise s’aggravait déjà avant la pandémie et la recherche a identifié les réseaux sociaux comme jouant un rôle majeur dans l’apparition de problèmes de santé mentale chez les jeunes. »
Le collectif de responsables dépose plainte car selon leurs analyses, cette dégradation de la santé mentale des jeunes aurait une origine purement lucrative.
Peu de vérifications concernant l’inscription des plus jeunes sur les réseaux sociaux
Mais un autre point important est le fait que les conditions d’utilisation de ces plateformes ne sont que rarement respectées par les ados. En effet, quel que soit le réseau social utilisé, il faut avoir au minimum 13 ans pour créer un compte. Or, il n’existe aucune vérification d’identité. Seuls des comptes signalés et détenus par des utilisateurs de moins de 13 ans sont bannis.
De plus, un récent sondage publié à la rentrée 2022 révélait que plus de 87% des enfants âgés de 11 et 12 ans possédaient déjà un compte sur ces plateformes. Les parents mais aussi les responsables de ces réseaux sociaux doivent donc agir pour mieux contrôler l’accès des plus jeunes.
Toutefois, ces critères peuvent n’avoir aucune influence dans la plainte.