Derrière l’appellation maladies dégénératives se cachent de nombreuses pathologies, irréversibles et progressives. De trop nombreux malades en souffrent, impactés dans leur santé comme dans leur vie sociale et professionnelle. Sans oublier les aidants, qui luttent au quotidien à leur côté. Les maladies neurodégénératives : Quelles sont-elles ? Quels progrès ? Explications.
Sommaire
Qu’est-ce qu’une maladie neurodégénérative ?
L’appellation maladie neurodégénérative est un terme générique pour désigner toutes les maladies qui affectent le système nerveux central et les organes.
Il s’agit de maladies chroniques et évolutives. Le déclin du malade peut être plus ou moins long, selon le stade de la maladie. Il est irréversible.
Les effets de la maladie neurodégénérative augmentent avec l’avancée dans l’âge. Mais il peut aussi s’agir de maladies génétiques ou de maladies auto-immunes. L’exposition répétée à certaines toxines, à des produits chimiques et l’infection par des virus peuvent aussi développer de telles pathologies.
Vivre avec une maladie neurodégénérative
Des milliers de malades vivent avec une maladie neurodégénérative. Ce type de maladies touche majoritairement des personnes âgées, mais des jeunes gens peuvent aussi être dépistés.
Le cerveau, les os, les muscles, les nerfs, les poumons peuvent être touchés.
Sont ainsi catégorisées comme maladie neurodégénérative :
- La maladie d’Alzheimer,
- La maladie de Parkinson,
- La maladie de Charcot (ou SLA),
- La maladie de Huntington,
- La démence,
- L’ostéoporose,
- L’emphysème,
- Les polynévrites,
- La dystrophie musculaire de Duchenne,
- La dystrophie musculaire de Becker,
- La dystrophie musculaire de Emery-Dreyfuss,
- Les fibroses pulmonaires,
- La maladie de Paget,
- La myopathie de Landouzy-Déjerine,
- La dystrophie musculaire distale,
- La dystrophie musculaire oropharyngée,
- La myopathie mitochondriale,
- La sarcoïdose,
- La dysplasie fibreuse des os,
- L’ataxie cérébelleuse,
- Les myopathies des ceintures.
Chaque maladie évolue différemment d’un malade à l’autre. Néanmoins, ce sont des fonctions essentielles qui s’altèrent : la motricité, l’équilibre, les capacités de raisonnement, de mémorisation, d’orientation… L’impact psychologique est aussi parfois très fort, avec de la dépression, de l’anxiété, des troubles.
Progressivement, le besoin d’accompagnement des malades s’accentue. Jusqu’à l’intervention d’un aidant en raison de la perte d’autonomie liée à la maladie dégénérative. Il existe aussi des solutions permettant d’accueillir des personnes âgés comme vous pouvez le découvrir avec une maison de retraite spécialiste des maladies neuro-évolutives à Narbonne par exemple.
Quelles sont les avancées de la recherche sur les maladies neurodégénératives ?
Si ces maladies ne sont pas curables, les effets de certaines d’entre elles peuvent néanmoins être ralentis.
Par exemple, un traitement médicamenteux peut être prescrit pour ralentir les effets de Parkinson. La prise en charge des malades d’Alzheimer se concentre quant à elle pour l’heure sur des exercices cognitifs.
Des consultations d’orthophonie, de neuropsychologie, d’ergothérapie, de psychomotricité peuvent être mises en place.
Souvent, la prise en charge d’un patient atteint d’une maladie neurodégénérative intègre plusieurs spécialités médicales.
Pour la plupart des maladies neurodégénératives, comme la maladie de Charcot, aucun médicament n’est à ce jour reconnu efficace pour soulager les malades.
Néanmoins, la recherche continue pour trouver des traitements.
À noter, que pour tous, et également à des fins de prévention, une bonne hygiène de vie est recommandée : alimentation saine, variée et équilibrée, activité physique, sommeil de qualité et rythme régulier…
La maladie de Charcot, une maladie neurodégénérative
La Sclérose Latérale Amyotrophique, dite SLA et plus connue sous le nom de maladie de Charcot, est une maladie neurodégénérative. Son diagnostic concerne de nombreux malades, avec chaque année 2,7 cas détectés pour 100 000 personnes.
La maladie de Charcot peut être une maladie héréditaire. Le facteur génétique se vérifie en cas de suspicion par une prise de sang.
Le dépistage de la maladie de Charcot passe aussi par un examen clinique avec IRM et électromyogramme.
La maladie est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes, bien que les deux sexes soient touchés. Le diagnostic est souvent posé entre 50 et 75 ans. Des sujets plus jeunes peuvent développer la SLA, mais cela reste plus rare.
La maladie de Charcot entraine la détérioration des neurones moteurs, dans le cerveau et dans la moelle épinière. Avec des conséquences graves sur le plan physique.
La maladie SLA est indolore au début, elle continue donc à progresser avant que le diagnostic puisse être posé. L’espérance de vie d’un malade de Charcot est de 3 à 4 ans en moyenne. Des patients survivent 10 ans et plus.
Les symptômes rapportés sont principalement des crampes et des spasmes musculaires incontrôlables, un amaigrissement, des troubles de l’élocution et de la déglutition, des troubles émotionnels.
La prise en charge médicale en cas de SLA est donc pluridisciplinaire : séances de kiné, suivi diététicien, suivi psychologique, ergothérapie, orthophonie, pneumologie…
Le patient peut être orienté vers différentes structures, comme des centres de rééducation, la MDPH, l’HAD…
L’accompagnement par une assistance sociale peut profiter aux patients.
Les maladies neurodégénératives concernent de nombreux patients en perte d’autonomie, et se répercute sur leurs aidants. La prise en charge des malades progresse grâce à une meilleure connaissance de ces pathologies. Mais la recherche reste primordiale pour trouver des traitements à ces maladies encore incurables et invalidantes au quotidien.