Pour les femmes, peu dormir pourrait devenir un nouveau facteur de risque pour le cancer du sein d’après une récente étude.
Le cancer du sein est l’un des répandus à travers le monde. Chaque année, l’OMS estime que plus de 2,3 millions de femmes en sont victimes. Et malgré les efforts des scientifiques pour lutter contre cette maladie, de nombreux facteurs de risque sont découverts chaque jour.
Ainsi, de récentes études ont démontré que consommer trop de viande augmenterait les risques de cancer. C’est également le cas de certains produits cosmétiques riches en perturbateurs endocriniens. Mais au-delà des produits que nous utilisons, notre mode de vie pourrait également influer sur le développement du cancer du sein.
Une étude publiée dans l’édition de décembre 2022 de la revue Cytokline révèle que la qualité de notre sommeil pourrait être un facteur déterminant. Et plus le sommeil des femmes est de mauvaise qualité, plus les risques seraient augmentés.
Sommaire
Les marqueurs liés au cancer du sein influencés par la durée de nos nuits et d’autres critères
Dans le cadre d’une étude portant sur le sujet, les chercheurs de l’Université de Laval (Québec) ont étudié plusieurs éléments. Tout d’abord, ils ont analysé en détail « l’abondance de 11 marqueurs inflammatoires » dans les tissus mammaires de 165 volontaires. Puis ils ont questionné ces mêmes volontaires sur leurs habitudes de sommeil.
Ces habitudes incluaient la durée moyenne de leurs nuits, mis également si elles souffraient d’insomnies. Enfin, un dernier critère a été pris en compte : la prise ou non de somnifères pendant l’année écoulée.
Les chercheurs ont ensuite réuni les données afin de voir si le sommeil avait un impact dans le développement du cancer du sein. Or, il ressort que les femmes qui ne dorment pas assez (moins de 7 heures par nuit), deux marqueurs liés au cancer du sein étaient présents en plus grande quantité.
Mais attention car trop dormir favoriserait également l’augmentation de ces deux marqueurs. En effet, les chercheurs ont fait le même constat chez les femmes dormant plus de 9 heures par nuit.
Les médicaments et les insomnies, deux points à surveiller d’après les chercheurs
La chercheuse principale de l’étude, Sue-Ling Chang, précise que « Nos résultats devront être confirmés auprès d’une plus grande cohorte de femmes. Mais ils suggèrent qu’un sommeil de mauvaise qualité est associé à l’inflammation mammaire. »
Cependant, certains facteurs pourraient avoir une plus grande influence que d’autres. Ce serait notamment le cas de la prise de somnifères mais aussi de la ménopause. Passé ce cap, de nombreuses femmes souffrent plus fréquemment d’insomnie. Or, ne pas dormir suffisamment augmente significativement les risques.
Pour Sue-Ling Chang, il serait judicieux « d’envisager le recours à des interventions visant l’amélioration de la qualité du sommeil comme approche de prévention du cancer du sein. »