Attention si vous êtes adepte du lissage brésilien ! Un produit utilisé pour cette technique peut provoquer de graves problèmes de santé.
Importé en France au milieu des années 2000, le lissage brésilien est une technique capillaire visant à rendre les cheveux les plus lisses possibles. Pour cela, la technique combine l’action de la kératine et celle du fer à lisser. Cela permet de rendre les cheveux plus forts mais également de lisser plus rapidement des natures de cheveux rebelles.
Pendant longtemps, la technique a divisé à cause de l’utilisation de formaldéhyde pour faciliter le défrisage. Interdit depuis 2013 car reconnu comme cancérigène, il a depuis été remplacé par de l’acide glyoxylique. Bien connu de l’industrie cosmétique, cet acide est habituellement utilisé pour réaliser les peelings du visage.
Mais aujourd’hui, l’Académie nationale de médecine alerte les utilisatrices adeptes du lissage brésilien. En effet, plusieurs cas d’insuffisance rénale aiguë régressive ont récemment été signalés. Or, les patientes avaient en commun d’avoir réalisé ce type de lissage peu de temps auparavant.
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Des insuffisances rénales pouvant apparaitre sur des patientes sans antécédents médicaux
Dans un communiqué partagé le 6 juin 2024, l’Académie de médecine informe sur les risques et les cas connus d’insuffisance rénale aigüe régressive. En effet, depuis 2023, 26 cas d’insuffisance rénale aiguë régressive ont été découverts. Les patientes avaient comme points communs d’avoir des cristaux d’oxalate de calcium dans leurs biopsies. Mais elles avaient aussi récemment effectué un lissage brésilien.
Pire encore : le simple fait de faire un défrisage peut provoquer plusieurs épisodes d’insuffisance rénale alors qu’il n’existe aucun antécédent connu. En vue de confirmer ce constat, l’Académie de médecine a mené une expérience sur des souris. Après une application de produit de lissage sur la peau des animaux, des cristaux d’oxalate de calcium sont apparus dans les urines en moins de 24 heures.
Faut-il interdire le lissage brésilien en vue de limiter les risques ?
Avec ce communiqué, l’Académie de médecine ne souhaite pas bannir cette pratique. Néanmoins, elle veut avertir les consommatrices mais également les professionnels de la coiffure. En effet, les symptômes peuvent survenir entre 24 et 48 heures après l’application du produit. De fait, informer reste une alternative simple pour limiter les risques et opter pour d’autres techniques de lissage.
L’Académie de médecine veut également sensibiliser les utilisateurs au fait de ne pas utiliser l’acide glyoxylique si la peau du visage ou de la tête comporte des lésions. Cette recommandation vaut également si le cuir chevelu est endommagé. En cas de dommages, l’acide peut plus facilement pénétrer la peau, ce qui augmente les risques.
Enfin, ils souhaitent mettre en place des critères de patients à risque en vue d’établir une cosmétovigilance, à la fois pour les soins capillaires mais aussi esthétiques.