Afin de mieux protéger les moins de 3 ans face aux écrans, le Gouvernement veut développer un programme de sensibilisation pour les parents.
Les pédiatres et professionnels de santé recommandent d’attendre les 3 ans de l’enfant avant de le mettre devant un écran. Cela vaut pour tous les écrans, qu’ils soient de télévision, de smartphone ou de tablette. Mais pour des millions de parents, cet idéal est souvent inatteignable.
Si les tout-petits sont exposés de plus en plus tôt aux écrans, le temps passé devant ces nouvelles technologies inquiète les experts. En moyenne, un enfant de moins de 2 ans passe près d’une heure par jour devant ces appareils. Mais si l’interdiction totale semble impossible à mettre en place, prendre le problème dans l’autre sens pourrait modifier les habitudes.
À la demande du Président de la République, un groupe d’experts va prochainement être constitué. Leur objectif : mieux sensibiliser les parents aux dangers des écrans sans les interdire totalement.
Sommaire
Créer une approche plus éducative pour sensibiliser sans diaboliser
Dans les mois à venir, ce comité va étudier l’impact qu’ont les écrans sur les moins de 3 ans dans le pays. Puis ils vont mettre au point des recommandations pensées pour le plus grand nombre. Dans le même temps, ils ont analysé les effets de toutes les mesures déjà mises en place dans ce sens. À terme, le but n’est pas d’éradiquer complètement les écrans du cadre familial, mais de les limiter et de mieux les utiliser.
Car cette omniprésence des écrans, même inconsciente, a un réel impact sur le développement de l’enfant. S’il passe trop de temps devant un smartphone ou même la télévision, il peut développer des difficultés d’apprentissage du langage. Il peut également avoir du mal à interagir avec les autres, se montrer agressif ou manquer de sommeil.
Des parents souvent dépassés face à l’exposition grandissante aux écrans
Si les parents ne souhaitent pas que les enfants soient exposés si jeunes, ils n’ont généralement pas le choix. D’ailleurs, beaucoup d’entre eux avouent être dépassés par l’ampleur du phénomène. Dans de nombreux foyers, il est fréquent qu’un écran tourne sans qu’il n’y ait personne qui le regarde.
Le but de ce groupe d’étude est de proposer des alternatives pour inciter les parents à utiliser les écrans de manière modérée. En effet, le programme de sensibilisation se basera notamment sur l’impact des 1 000 premiers jours de bébé. L’accent sera davantage mis sur le développement, en privilégiant notamment le jeu, le temps passé avec bébé…