Plusieurs experts internationaux invitent à une sensibilisation aux gestes de premiers secours suite aux résultats étonnants d’une étude.
Dès l’âge de 10 ans, les personnes qui le souhaitent peuvent suivre une formation aux gestes de premiers secours. Proposées par les sapeurs-pompiers, les centres de la Croix Rouge et de la Protection civile, elle est également enseignée dans les écoles. Cette dernière permet notamment de porter assistance à une personne si elle perd connaissance, souffre d’une hémorragie ou fait un arrêt cardiaque.
Or, ce dernier point est au cœur des préoccupations des professionnels de santé. En effet, ils ont constaté des chiffres alarmants, tant à l’échelle nationale qu’internationale. Malgré les efforts des secouristes, le nombre de décès par arrêt cardiaque reste constant. En 2022, une étude révélait que 250 000 adultes décédaient d’un arrêt cardiaque chaque année en France. Pourtant, des mesures simples pourraient permettre de réduire ces chiffres.
Et parmi les mesures évoquées par les chercheurs, l’une des plus surprenantes est une meilleure « éducation de la population » aux gestes de premiers secours.
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Les gestes de premiers secours capables d’augmenter les chances de survie de 80%
Toutes les mesures souhaitées ont été partagées dans une étude relayée par la revue spécialisée The Lancet. Selon leurs analyses, le taux de survie d’un patient faisant un arrêt cardiaque pourrait augmenter de 80% en suivant certains critères. Par exemple, ils souhaiteraient que davantage de lieux publics soient équipés de défibrillateurs. Mais le point le plus important selon eux est d’éduquer aux gestes de premiers secours.
En France, la sensibilisation est obligatoire pour tous les écoliers depuis 2016. Cependant, tous les écoliers ayant quitté l’école avant cette date n’ont pas reçu la formation au PSC1. Hormis pour certains métiers, rien n’impose au grand public d’y participer. Pourtant, l’étude révèle que le massage cardiaque garantit les mêmes chances de survie que le défibrillateur.
De plus, s’il est réalisé rapidement, les chances de survie du malade sont augmentés. D’ailleurs, ces deux actions ont déjà porté leurs fruits en région parisienne. Les chiffres mentionnent un taux de survie passant de 5-6% à 7-8% en l’espace de 10 ans. Mais si ces actions augmentent les chances de survie, les experts évoquent un autre détail majeur à respecter.
Plusieurs formations régulières préconisées à la place d’une seule session de 7 heures
En effet, les volontaires et les élèves ne participent qu’à une seule session de formations aux gestes de premiers secours. Or, ils recommandent de participer à ces formations de manière répétée. Cela permettrait notamment de mettre les connaissances à jour et d’effectuer des rappels pour réagir au mieux.
Pour les experts, il est important d’agir au plus vite. Ils rappellent qu’hors des hôpitaux, les chances de survie des patients en pleine crise cardiaque sont inférieures à 10%. Et ce constat est valable dans la majorité des régions du monde. Une réalité « inacceptable » selon les experts et qu’ils espèrent corriger dans les prochaines années.