Si passer du temps en extérieur permet aux enfants de se dépenser et de découvrir le monde, un rapport révèle un constat inquiétant.
Avant la démocratisation des écrans et d’Internet, les enfants allaient régulièrement passer du temps en extérieur. Ils pouvaient aller jouer avec leurs amis, faire du sport, explorer le monde ou se promener. Toutes ces activités limitaient les risques de sédentarité et permettaient aux plus jeunes de se sociabiliser. Mais aujourd’hui, les enfants resteraient à l’intérieur, y compris pendant les temps de loisirs.
C’est la conclusion émanant d’un rapport publié par le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA). En étudiant les habitudes de vie des plus jeunes, ils ont découvert que l’exposition aux écrans serait à l’origine d’une génération « d’enfants d’intérieur ».
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Des enfants capables de passer entre 3h et 4h30 par jour devant des écrans
Le rapport partagé sur le site du Haut Conseil de la famille met en lumière des chiffres inquiétants sur le temps passé en intérieur par les enfants. D’après les données récoltées, le repli numérique toucherait tous les enfants, de 3 à 17 ans.
Les chiffres indiquent qu’un quart des 3/10 ans, la moitié des 11/14 ans et 66 % des 15/17 ans passeraient au moins 3 heures par jour devant un écran. Il peut s’agir d’un écran d’ordinateur, de smartphone, de tablette ou de télévision. Mais si ce temps qui n’est pas passé en extérieur concerne les loisirs, il affecte également le chemin vers l’école.
Alors qu’un établissement scolaire se trouve en moyenne à moins de 2 km du domicile, les enfants passent ce trajet en voiture ou en bus. D’après le Haut Conseil de la famille, moins de 40 % des enfants font le trajet en extérieur, que ce soit à pied ou à vélo. Or, le HCFEA rappelle que les activités en extérieur contribuent au développement de l’enfant.
Le temps passé en extérieur représenterait un enjeu de santé physique, environnemental et citoyen
Si elles surviennent dans un cadre sécurisé et adapté, les activités en extérieur auraient de nombreux avantages. Tout d’abord, elles permettraient aux enfants de limiter la sédentarité et de garder une bonne condition physique. Ensuite, il favoriserait les expériences, les interactions intergénérationnelles et l’apprentissage des codes sociaux. Enfin, il favoriserait le respect de l’environnement et le civisme.
Mais pour inciter les enfants à passer plus de temps au grand air, le HCFEA souhaiterait rendre les espaces urbains plus accessibles, plus sécurisés et plus favorables à l’épanouissement. Dans cette optique, un ensemble de propositions a été proposé, “qui toutes visent à renforcer un principe central, celui de l’inclusivité du dehors”.