Si le froid est à l’ordre du jour, l’Occitanie anticipe les canicules à venir en lançant deux programmes de recherche axés sur ce phénomène.
Également appelées vagues de chaleur, les canicules sont plus fréquentes et plus intenses que par le passé. Les premières victimes de cette chaleur extrême sont les personnes âgées. Mais certaines régions de France sont plus exposées à ces phénomènes, notamment l’Occitanie.
En vue de protéger au mieux et d’anticiper les risques, deux projets de recherche vont voir le jour. Les deux permettront d’aider les personnes âgées lors des prochaines canicules. Pour cela, les chercheurs vont mettre au point des stratégies de prévention et un indicateur de vulnérabilité.
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Des décisions prises suite au bilan dramatique de l’été 2023
Ce choix de dédier deux programmes de recherche aux vagues de chaleur n’est pas anodin. Durant l’été 2023, la région a connu deux épisodes particulièrement intenses et meurtriers. D’ailleurs, les rapports de Santé Publique France indiquent que 11 % des décès survenus à cette période seraient liés aux fortes températures. Or, 75 % des personnes décédées étaient des personnes âgées de plus de 75 ans.
Dans la région, ce serait plus de 3000 décès causés par les canicules qui auraient été enregistrés entre 2017 et 2023. Étudier les vagues de chaleur pour mieux les préparer représente donc un enjeu de santé publique. Mais ils ne débuteront que dans quelques semaines, voire au début de l’année 2025. Néanmoins, les sujets des deux projets sont déjà connus.
Adapter au mieux les recommandations et les préventions pour les prochaines canicules, et plus encore
Le premier projet a pour objectif de classer les territoires selon leur exposition et leur sensibilité à la chaleur. Si elle se concentrera essentiellement sur les seniors en situation précaire, elle a surtout pour objectif de créer un « indicateur global de vulnérabilité ».
Quant au second projet, il sera axé sur les campagnes de prévention et les stratégies en cas de vague de chaleur. Le but est de limiter l’impact écrasant des températures élevées en donnant des conseils pratiques, des recommandations et plus encore. Comme pour le premier, les personnes âgées en situation de précarité seront les principaux concernés.
L’Agence Régionale de Santé d’Occitanie s’est d’ailleurs exprimée sur le sujet dans le quotidien La Dépêche. Elle explique que « Ces deux projets ne sont que le début d’une série d’initiatives soutenues par la FHRPE. D’autres axes de recherche sont en préparation pour aborder des problématiques telles que la surexposition aux risques des personnes sans-abri, la santé des personnes précaires en milieu rural, l’impact des conditions de travail des travailleurs pauvres sur leur santé, l’accès à l’eau, la précarité alimentaire ».
