Faire un voyage peut être le rêve d’une vie ou une habitude annuelle. Mais il pourrait devenir un traitement pour notre santé mentale.
L’été vient de commencer. Pour beaucoup, cette période estivale est l’occasion de voyager seul, en couple, en famille ou entre amis. Le fait de voyager permet entre autre de se détendre, de voir des proches mais aussi de découvrir de nouvelles villes ou activités.
Pendant longtemps, le voyage a été simplement associé à un désir personnel. Cependant, le fait de quitter son foyer pour une nouvelle destination aurait des vertus santé. Cet effet bénéfique lié au voyage a un nom : la Travel Therapy.
Et c’est le constat étonnant qui a été fait par une équipe de chercheurs australiens. Leur étude vient d’être publiée dans la revue Tourism Management.
Sommaire
Une prescription pour les personnes ayant une santé mentale fragile
Dans le cadre de leurs recherches, les scientifiques ont étudié tous les bienfaits liés au fait de voyager. Celui-ci peut avoir lieu dans le pays d’origine ou un pays extérieur.
Si le fait de voyager peut avoir de nombreux avantages sur le plan physique, les chercheurs se sont concentrés sur le mental. Et il ressort qu’être ailleurs est aussi très stimulant pour la santé mentale. D’ailleurs, le docteur Jun Wen (auteur principal de l’étude) pense que la santé publique peut se faire une place dans le monde du tourisme.
D’après ses conclusions, « c’est le bon moment pour identifier la place du tourisme dans la santé publique – et pas seulement pour les touristes en bonne santé, mais les groupes vulnérables ».
Le voyage comme prétexte pour bouger davantage, avoir des interactions sociales et stimuler notre cerveau
L’étude met en lumière que le fait de voyager stimule plusieurs sens ainsi que plusieurs zones de notre cerveau. Entre autre, lors de leurs séjours, les vacanciers passent en général beaucoup de temps en extérieur. Cela fait qu’ils profitent plus que d’ordinaire du soleil et du grand air. Or, ces éléments contribuent à augmenter le niveau de sérotonine (et donc l’impression de bien-être) dans l’organisme.
Les repas sont aussi impactés de manière positives pendant les voyages. Les vacanciers s’adaptent plus facilement à l’environnement qui les entoure mais ont aussi plus d’interactions sociales. C’est particulièrement le cas pour les personnes allant voir de la famille.
De fait, les repas permettent d’interagir avec d’autres personnes. Cela stimule le cerveau mais aurait aussi un effet inattendu chez les patients souffrant de démence. En effet, les chercheurs ont remarqué qu’un repas à plusieurs contribuait à améliorer leurs comportements alimentaires.
Dans les prochaines années, il pourrait donc être possible de devoir voyager sur ordonnance. Néanmoins, des études complémentaires devront compléter ce constat avant de devenir réalité.