Les chercheurs sont toujours en quête d’un traitement pour soigner le VIH. Mais un essai mené sur une femme est en train d’aboutir.
Parmi les virus les plus difficiles à soigner, le VIH est l’un des plus importants. Responsable entre autre du virus du Sida, il se transmet par voie sexuelle ou par voie sanguine de la mère à l’enfant. Mais cette infection ne se caractérise pas par des symptômes spécifiques. De plus, le virus possède plusieurs phases de développement : la primo-infection, la phase chronique et enfin le SIDA.
Selon la phase et l’organisme de chacun, un patient peut souffrir de fièvre, d’infections de la peau, de diarrhée, de maux de tête ou de suées nocturnes. Mais ces symptômes ne sont pas spécifiques au VIH. Cela fait que la détection et le diagnostic peuvent survenir tardivement et retarder le traitement.
À ce jour, il n’existe pas de traitement pour guérir cette maladie. Toutefois, les chercheurs expérimentent des traitements qui permettent de soulager le quotidien des patients. Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie révèle des résultats encourageants sur une femme.
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Un cancer en rémission et une « guérison » en approche
Dans le cadre de ce traitement, les chercheurs ont choisi comme volontaire la « patiente de New York ». Cette femme métisse a été diagnostiquée séropositive en 2013. Elle souffre également de leucémie myéloïde aiguë depuis 2017. Il s’agit d’une forme de cancer qui attaque la moelle osseuse et le sang.
Elle a déjà reçu du sang provenant d’un cordon ombilical afin de traiter sa leucémie. Toutefois, ce sang avait une particularité : son donneur n’était que partiellement compatible avec la patiente. Malgré cela, son cancer est en rémission depuis désormais 4 ans et demi.
Quant au traitement du VIH, il était composé de transplantations de cellules souches. Ce n’est pas la première fois que ce type de traitement est utilisé. Par le passé, deux autres patients atteints du VIH ont été soignés ainsi. Cependant, ces patients étaient des hommes. En cela, l’étude est une première car la patiente pourrait devenir la première femme « guérie » du VIH.
La #Prep, ce n’est pas que pour les hommes blancs et cisgenres ☝️
Ce traitement préventif contre le VIH est efficace pour les femmes, qui peuvent se le procurer chez leur médecin ou gynécologue !
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— Association AIDES (@assoAIDES) February 5, 2022
Le VIH, un virus encore méconnu et qui touche des millions d’individus
Aujourd’hui, la patiente de New York ne prend plus de traitement antiviral depuis 14 mois. Le VIH n’est actuellement plus détectable dans son organisme, ce qui est un signe prometteur. Néanmoins, les chercheurs restent prudents. En effet, un patient n’est considéré comme guéri que lorsque le VIH n’est pas détecté pendant 30 mois.
Néanmoins, ce traitement représente un véritable espoir pour tous les patients souffrant du virus. À ce jour, plus de 38 millions de personnes vivent avec le VIH et seulement 1 personne sur 4 est sous traitement. Les résultats de l’étude ont été présentés lors de l’édition 2022 de la Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections.