Si les NAC (les nouveaux animaux de compagnie) sont de plus en plus plébiscités, ils pourraient être dangereux pour la santé des plus jeunes.
Avoir un animal de compagnie peut être très bénéfique pour les enfants. En effet, ce compagnon de jeu peut contribuer au développement de la motricité, protéger de certaines maladies… Cependant, tous les animaux de compagnie ne se valent pas. S’il est fréquent d’avoir un chien ou un chat, les NAC se sont aujourd’hui démocratisés.
Le terme NAC englobe tous les « nouveaux animaux de compagnie » comme les lapins, les reptiles, les furets, les oiseaux, les poissons ou les insectes. Or, les risques de maladies face à ces animaux sont augmentés chez les plus fragiles, notamment les jeunes enfants. La transmission de virus ou de bactéries est différente de celle des chiens ou des chats.
De fait, l’Académie Nationale de médecine invite les propriétaires de NAC et les jeunes parents à être très vigilants.
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Pourquoi les NAC peuvent-ils représenter un risque ?
Le 2 mai 2024, l’Académie Nationale de Médecine a mis en ligne un communiqué. Dans ce dernier, les experts pointent du doigt les potentiels problèmes de santé liés à ces animaux. Tout d’abord, comme un chien ou un chat, un NAC peut mordre ou griffer. Les virus et bactéries contenus dans la bave ou les pattes sont donc transmissibles par contact.
Or, ces dernières augmentent les risques de maladies chez les enfants et les personnes fragiles. D’ailleurs, la liste des maladies et infections transmissibles varie selon les NAC. Ainsi, un enfant peut souffrir de psittacose à cause d’oiseaux, de leptospirose à cause des rongeurs mais surtout de salmonellose. Cette maladie est la plus grave car elle peut être transmise par la majorité des NAC.
Dans un second temps, les maladies transmises par les NAC sont mal connues du grand public. Hormis les passionnés, les propriétaires sous-estiment les risques et n’ont pas conscience des potentiels dangers. Plus inquiétant encore : l’Académie nationale de médecine rappelle qu’il n’existe pas dans l’hexagone de signalements et de systèmes d’alerte liés à ces risques.
Les précautions à prendre pour protéger au mieux les enfants en bas-âge
Afin de réduire les risques pour les enfants car ils ont une santé plus fragile, l’Académie donne quelques conseils. Par exemple, elle informe qu’il faut éviter les contacts entre ces animaux et les enfants de moins de 5 ans. Si un enfant vit avec un NAC, il est important de le signaler au pédiatre ou au médecin traitant. En effet, ce détail peut faciliter le diagnostic si l’enfant vient à tomber malade.
Mais l’Académie veut également sensibiliser en incitant notamment les autorités à renforcer les contrôles sanitaires. Enfin, elle souhaiterait créer une plateforme de surveillance épidémiologique des zoonoses (les maladies transmises par les animaux de compagnie).