Une étude américaine suggère que faire la sieste régulièrement pourrait entraîner une hausse de la pression sanguine et des risques d’AVC.
La sieste n’est pas qu’un moment de repos destiné aux plus petits. À plusieurs reprises, les spécialistes ont recommandé aux adultes de réaliser de courtes sessions de repos en journée. Par exemple, une petite sieste de 10 à 20 minutes permet d’améliorer la vigilance et la concentration. Elle aiderait également à retrouver un peu d’énergie.
Toutefois, les études sur le sujet se multiplient. En effet, faire trop régulièrement cette coupure pourrait être un symptôme. Une étude a mis en avant le fait que trop de siestes pourrait être un signe précoce de démence. Mais aujourd’hui, une autre étude vient compléter cette hypothèse.
Celle-ci a été menée par des chercheurs du monde entier et a été publiée dans la revue de l’American Heart Association.
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Des millions de données analysées sur près de 13 ans
Pour cette étude de grande ampleur, les chercheurs ont sollicité l’aide de plus de 500 000 volontaires. Tous étaient âgés de 40 à 60 ans et leurs données médicales étaient conservées dans la Biobank du Royaume-Uni. En plus de leur dossier médical, les volontaires ont régulièrement fourni des échantillons de sang, d’urine et de salive. Enfin, ils répondaient régulièrement à des questionnaires sur leur mode de vie.
Parmi les critères pris en compte, la présence ou non de siestes et leur fréquence étaient des points déterminants. Cela a permis de diviser les volontaires en 3 groupes : ceux qui ne font jamais de siestes ou très rarement, ceux qui en font de manière occasionnelle et ceux qui en font régulièrement.
D’après les analyses, les personnes faisant des siestes augmenteraient de 12% les risques de faire de l’hypertension. Elles auraient également 24% de chances supplémentaires de faire un AVC contrairement aux personnes ne faisant jamais de siestes. Enfin, le risque augmente si une personne se met subitement à faire des siestes plus régulièrement.
Les facteurs extérieurs à la sieste très influents dans les résultats obtenus
Toutefois, l’étude est davantage à vocation informative et destinée à en programmer d’autres. En effet, plusieurs de ses auteurs mettent en avant le fait que de nombreux facteurs extérieurs peuvent entrer en compte. Ainsi, l’étude révèle que les personnes faisant le plus de siestes avaient des revenus faibles. Elles buvaient plus régulièrement que les autres, fumaient ou souffraient d’insomnies.
Les chercheurs divisent alors les siestes en deux catégories. S’il s’agit d’une sieste intentionnelle pour refaire le plein d’énergie, elle serait bénéfique pour la santé. En revanche, les siestes involontaires sont plus problématiques. Elles surviennent notamment quand une personne s’assoupit à cause de la fatigue ou d’un autre facteur.
À l’heure actuelle, aucun mécanisme biologique entre sieste et AVC n’a été trouvé. Toutefois, l’étude est un premier pas vers la compréhension de ce petit rituel. Elle peut également mettre en lumière les comportements à risques en vue d’aider à l’avenir les patients concernés.