Pour certains collégiens, la rentrée 2024 est marquée par un dispositif visant à limiter leur utilisation du smartphone : la pause numérique.
Incontournable pour des millions d’ados, le smartphone est à la fois un outil de divertissement et de communication. Il est utilisé partout, que ce soit à la maison, pendant les sorties ou au collège. Cependant, ce dernier point ne ravit pas les professeurs et les directeurs d’établissement, et ce pour plusieurs raisons.
Pour limiter le temps passé sur les smartphones, l’ancienne ministre de l’Éducation Nationale Nicole Belloubet a imaginé une mesure. Elle veut instaurer une « Pause numérique » pour les élèves de Sixième. Ce dispositif est mis en place depuis le 2 septembre dans 200 collèges de l’Hexagone, à titre expérimental.
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En quoi consiste la « Pause numérique » des collégiens ?
La pause numérique vise à détacher les collégiens de leur smartphone et ce, pendant la totalité de leur journée de cours. Pour cela, chaque élève passera par une entrée dédiée avec un point de contrôle. Un membre du personnel du collège prendra alors chaque smartphone et le glissera dans une pochette nominative. Puis l’ensemble des smartphones seront entreposés dans un lieu sécurisé et rendus aux élèves en fin de journée.
Pour l’heure, la pause numérique ne concerne que les élèves qui entrent en Sixième. Mais si l’expérience est une réussite, elle sera étendue aux autres classes et à d’autres établissements dès janvier 2025. De plus, si certains élèves s’amuseraient à donner un « faux » smartphone et à garder leur appareil sur eux, ils seraient sanctionnés.
Cependant, ce n’est pas la première mesure liée au smartphone au collège. Depuis 2018, cet appareil est théoriquement interdit au collège et dans les écoles primaires. Néanmoins, les élèves sont nombreux à avoir leur téléphone à portée de main. Mais cette expérimentation pourrait contribuer à améliorer la vie des élèves, notamment ceux victimes de brimades.
Pourquoi mettre en place une telle mesure ?
Les raisons derrière cette expérimentation sont principalement liées au harcèlement scolaire et à la haine en ligne. En effet, ce serait près d’un collégien sur 5 qui serait victime de cyberharcèlement. Or, ce harcèlement sur les réseaux sociaux peut provoquer des mutilations, des troubles du comportement alimentaire, une phobie scolaire et pire encore. La pause numérique viserait à réduire ce déferlement de haine en ligne et à offrir un cadre plus sûr pour les élèves.
Cependant, le smartphone a d’autres effets sur la santé des ados. Captivés par les images, les élèves ont tendance à utiliser leur smartphone juste avant de dormir. Or, cette mauvaise habitude génère des troubles du sommeil, une fatigue oculaire et une baisse de la concentration. Trop utiliser les smartphones pourrait ainsi impacter les résultats scolaires. Via cette mesure, les directeurs d’établissement veulent aider les élèves à se focaliser sur les cours et améliorer leurs résultats.
