AccueilSanté des enfantsGarçons et filles peuvent désormais être vaccinés contre le papillomavirus

Garçons et filles peuvent désormais être vaccinés contre le papillomavirus

La vaccination contre le papillomavirus a longtemps concerné les filles. Mais dès le 2 octobre, tous les ados pourront en bénéficier.

Protéger la population des IST (les infections sexuellement transmissibles) est une préoccupation majeure en France. Et celle-ci commence dès le collège pour de nombreux élèves. Un baromètre santé de 2010 révélait que le premier rapport, quel que soit le sexe, survenait autour de 17 ans.

Afin de protéger au mieux les jeunes, les campagnes de sensibilisation se multiplient dans les établissements scolaires. En plus de l’importance d’une protection, la vaccination contre le papillomavirus (HPV) s’est démocratisée. Recommandée chez les filles depuis 2007, elle va être proposée début octobre dans plusieurs régions de France à certaines classes.

Mais l’un des points importants de cette campagne est que les garçons qui le souhaitent peuvent aussi se faire vacciner.

Une campagne avec autorisation parentale qui concerne les élèves de 5ème

À partir du 2 octobre, les parents et enfants qui le souhaitent pourront obtenir gratuitement un vaccin contre cette famille de virus. Cependant, une autorisation parentale sera requise dans les établissements concernés. En effet, la campagne n’est pas obligatoire. De plus, elle est expérimentée en vue d’une potentielle extension à tout le territoire.

En complément de la vaccination, une sensibilisation aux IST sera proposée aux élèves âgés de 11 à 14 ans. L’objectif est de les informer au mieux des risques encourus lors d’un rapport, notamment les différents cancers liés au papillomavirus. Car si les jeunes filles peuvent souffrir de cancer du col de l’utérus à cause de ce dernier, les garçons ne sont pas épargnés.

Une étude publiée dans la revue médicale The Lancet a étudié les effets du HPV sur la santé des garçons et jeunes hommes. Or, les résultats indiquent qu’en France, près d’un homme sur 3 âgé de 15 ans et plus est infecté par un HPV. 

Le papillomavirus tout aussi dangereux pour les garçons que pour les filles

Plus inquiétant encore, 20% de ces infectés portent en eux une variante du HPV. Or, elle peut favoriser le développement d’un cancer. Ils peuvent entre causer un cancer des amygdales, un cancer ORL…

De plus, vacciner filles et garçons permet de limiter la propagation chez les partenaires. Cela contribue enfin à étendre la couverture vaccinale contre les IST, encore limitée chez les jeunes. Les chiffres révélaient qu’en 2022, 48 % des filles et 13 % des garçons de 15 ans avaient reçu une dose de vaccin. Cette campagne représente donc un espoir dans une meilleure protection des jeunes.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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