Même si cet examen est censé aider à les soigner, l’imagerie aux rayons X provoquerait des cancers chez les enfants s’il est trop pratiqué.
Suite à une chute ou pour préparer une chirurgie, les professionnels de santé peuvent demander une radio aux rayons X. Techniquement, cet examen peut être effectué à tout âge y compris par les enfants. Cependant, l’exposition aux rayons X aurait des conséquences physiques chez les moins de 18 ans.
C’est ce qui ressort d’une étude taiwanaise récemment publiée dans le Canadian Medical Association Journal. Pendant plus de 13 ans, les chercheurs ont étudié les données médicales d’environ 85 000 enfants. Parmi le panel de jeunes volontaires, plus de 7 800 souffraient de leucémie ou avaient une tumeur intracrânienne.
Or, en comparant les dossiers médicaux, les chercheurs ont mis en lumière un point inquiétant : l’exposition aux rayons X des petits patients malades.
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Faire plus de 2 examens aux rayons X pendant l’enfance serait un facteur de risque
Plus précisément, ils ont étudié la fréquence mais également la nature des examens prescrits. Dans l’étude, les chercheurs précisent notamment que faire un seul examen d’imagerie pendant l’enfance n’est pas un facteur de risque. Ainsi, un enfant qui se casse une jambe ou doit faire une radio dentaire ne sera pas en danger.
En revanche, dès qu’il y a plus de deux examens d’imagerie prescrits, les probabilités de développer une tumeur, un lymphome non hodgkinien ou une leucémie augmentent. Pire encore, le risque est démultiplié si les enfants ont subi plus de 4 examens de ce type.
Face à de tels constats, les chercheurs veulent alerter les pédiatres et les professionnels de santé. Ils préconisent dans la mesure du possible d’éviter les examens d’imagerie inutiles, en particulier les tomodensitogrammes. Ces examens plus détaillés sont normalement utilisés pour obtenir des images plus détaillées qu’avec une radiographie classique.
Des problèmes de santé plus importants si les enfants sont exposés avant l’âge de 6 ans
Dans le même temps, les chercheurs ont souhaité savoir si au-delà du nombre d’examens effectués, l’âge des enfants avait aussi un impact. Ils ont comparé les données et divisé les enfants malades en trois groupes : les moins de 6 ans, les 7-12 ans et les 13-18 ans. Sans surprise, les enfants les plus jeunes sont les plus à risques en cas de tomodensitogrammes répétées.
De l’autre coté, les adolescents sont ceux qui ont le moins de risques de souffrir de lymphome ou de tumeur. Néanmoins, le risque zéro avant 18 ans n’existe pas. Il est donc important que l’examen d’imagerie soit justifié et optimisé au maximum pour éviter tout risque pour la santé des mineurs.