Si le sport a de nombreuses vertus chez les enfants, une étude suggère que sa pratique aurait une influence sur les infections respiratoires.
Idéal pour limiter la sédentarité, la pratique d’un sport individuel ou collectif est très bénéfique pour les enfants. Elle a une influence sur la détermination et l’implication des enfants mais peut aussi avoir un impact très positif sur la santé cognitive. Mais cette activité physique est également bénéfique pour le corps.
Elle permet de travailler l’endurance, de développer la souplesse ou encore les réflexes. Cependant, le fait de se dépenser créerait également une barrière contre les infections respiratoires supérieures. La plus connue est le rhume, qui sévit notamment entre l’automne et le printemps.
C’est en tout cas ce qui ressort d’une nouvelle étude publiée fin janvier 2023 dans la revue Pediatric Research.
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Une première étude « d’observation »
L’étude en question ne portait pas uniquement sur le lien entre sport et santé respiratoire des enfants. Elle se concentrait sur tous les facteurs qui pouvaient avoir un impact : nombre de pas réalisés chaque jour, vaccination ou non, exposition aux poils d’animaux et au tabac…
Pour savoir si l’activité physique avait un rôle majeur, les chercheurs ont équipé 104 enfants polonais d’un petit brassard. Ce dernier renfermait un podomètre qui calculait à la fois le nombre de pas effectués chaque jour ainsi que la fréquence de sommeil. Toutefois, il faut également prendre en compte l’âge des jeunes participants (de 4 à 7 ans).
Dans le même temps, les parents des enfants volontaires devaient informer les scientifiques dès qu’ils présentaient des symptômes du rhume. Ils devaient également indiquer la durée de ces symptômes. Après plus d’un an d’observations en plusieurs phases de 60 jours, les chercheurs ont effectivement trouvé un lien entre une meilleure résistance au rhume et la pratique d’un sport chez les enfants.
Moins de risques de tomber malade en faisant au minimum 3 heures de sport par semaine
Les chercheurs ont remarqué une diminution de la durée des symptômes du rhume tous les 1 000 pas réalisés par les enfants. Concrètement, tous les 1 000 pas supplémentaires, les crises de toux ou les écoulements nasaux étaient présents 4 jours de moins. De plus, les chercheurs ont constaté que les enfants qui tombaient le moins malades faisaient en moyenne 3 heures de sport par semaine.
Toutefois, ils n’ont pas encore pu déterminer avec précision l’origine de cette résistance. Selon l’une de leurs théories, le fait de bouger réduirait le taux de cytokines dans l’organisme. Or, ces éléments sont sensibles au virus du rhume et autres infections respiratoires. De fait, les défenses immunitaires parviendraient à traiter plus efficacement le rhume.
Mais cette étude n’a concerné qu’une centaine d’enfants. Des études complémentaires devront venir apporter des précisions sur cet impact positif du sport sur la santé des enfants.
