Au delà des risques de brulures ou de cancers, le soleil aurait un autre effet sur notre peau, plus précisément sur son microbiote.
En été, la peau est plus exposée au soleil que d’ordinaire. Or, sans protection adaptée, elle peut faire face à de nombreux risques. Les coups de soleil et les mélanomes restent les plus connus. Néanmoins, une étude menée par des chercheurs de l’Université de Manchester met en lumière un autre méfait.
Celle-ci révèle que le soleil aurait un impact négatif sur le microbiote qui compose notre peau. Pire encore : l’effet serait toujours présent plus de 30 jours après une exposition au soleil. Et cela pourrait influencer et faciliter le développement de certaines maladies.
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Des effets visibles mais qui peuvent se dissiper rapidement
Les chercheurs ont tout d’abord étudié les habitudes d’exposition au soleil de 21 volontaires différents. Tous avaient comme point commun d’être suivis la veille d’un départ en vacances pour une semaine. Puis les chercheurs ont effectué des analyses de peau à 3 dates clés : au 1er, 28e et 84e jours après leur retour.
Ils ont alors remarqué un phénomène commun aux 21 volontaires. Précisément 28 jours après leur retour de vacances, tous présentaient un « changement significatif de la diversité microbienne ». Plus précisément, la bactérie la plus importante de l’épiderme était présente en quantité moins importante que d’ordinaire. Néanmoins, les chercheurs ont aussi remarqué que passé cette date, le microbiote retrouvait son équilibre.
Toutes les informations et les conclusions sur le sujet ont été partagées dans la revue spécialisée Frontiers. Mais le plus étonnant est que cette étude rappelle que le corps humain peut être riche en surprises.
À quels risques s’exposent les bactéries de notre peau en cas d’exposition prolongée au soleil ?
Beaucoup de personnes ignorent en effet que l’épiderme est composé d’une multitude de bactéries. Celles-ci constituent l’ensemble du microbiote de la peau. Leur rôle est de protéger l’épiderme de toutes les agressions extérieures, y compris les rayons UV. Mais le soleil peut dérégler ce microbiote fragile. Or, en cas de déséquilibre des bactéries, les risques sont multipliés.
Ainsi, le microbiote fragilisé augmenterait les risques de brulures causées par le soleil mais aussi le photovieillissement. De plus, cette altération peut directement impacter l’ADN des cellules exposées. Mais un microbiote déséquilibré favoriserait aussi le développement de maladies de la peau. Chez les personnes souffrant d’eczéma ou de psoriasis, cela se traduirait par des épisodes plus fréquents.
De fait, il est indispensable de bien se protéger du soleil, quel que soit notre âge. Enfin, si l’exposition au soleil n’est pas interdite, elle ne doit pas être trop intense ou prolongée dans le but de limiter les risques.