Si les causes du vitiligo sont encore mal connues des chercheurs, une étude française évoque un lien entre cette maladie et les acariens.
Parmi les maladies de peau, le vitiligo est encore à ce jour l’une des plus mystérieuses. En effet, les chercheurs ignorent encore ce qui peut causer cette dépigmentation partielle. Ils ont entre autre découvert que plusieurs facteurs étaient en cause. Généralement, les patients concernés ont un système immunitaire défaillant. Néanmoins, des facteurs comme le stress et les frottements répétés peuvent la maladie.
Cependant, une nouvelle piste de réflexion a été évoquée par les chercheurs de l’Inserm. Dans le cadre d’une récente étude, ils ont évoqué le fait que les acariens puissent être déclencheurs du vitiligo. Or, ces insectes prolifèrent dans nos lits.
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Certaines peaux plus fragiles au contact des acariens
Les chercheurs ont mené une expérience sur deux groupes de personnes. Les premières souffraient déjà de vitiligo tandis que les seconds servaient de groupe témoin. Ils ont prélevé sur les deux groupes des échantillons de peau puis les ont placés à proximité d’acariens.
Or, l’expérience a rapidement démontré que les acariens provoquaient et même amplifiaient cette dépigmentation. Selon leurs analyses, le fait que la peau soit en contact avec les acariens génère une augmentation de certaines enzymes ainsi que la « sécrétion de plusieurs molécules d’inflammation. Cependant, ces deux éléments détruiraient une protéine présente dans l’épiderme.
Mais le plus inquiétant est que plus ce phénomène est observé, plus les acariens prolifèrent. Et il est 100 fois plus virulent chez les patients souffrant du vitiligo. Néanmoins, il est difficile de savoir à l’heure actuel si les personnes allergiques aux acariens sont plus à risque de développer cette dépigmentation. Les détails complets de l’expérience ont été relayés dans un communiqué de presse diffusé sur le site de l’Inserm.
Une crème permettant le ralentissement du vitiligo découverte par la même équipe
La compréhension complète du phénomène doit faire l’objet d’études complémentaires. Mais cette découverte ouvre également la voie au développement d’un traitement. En effet, les chercheurs expliquent dans le communiqué qu’il est possible de se protéger des acariens avec une crème.
Celle-ci est à base de « céramides, des lipides naturellement présents dans la peau et importants pour le fonctionnement normal de la barrière cutanée ». Elle a d’ailleurs déjà fait l’objet de tests cliniques, y compris sur des peaux dépigmentées. Et celle-ci permettrait déjà de « réduire les effets délétères des acariens sur l’épiderme, avec une réduction de l’inflammation et de la perte des mélanocytes », responsables entre autre du vitiligo.