Considérée comme une violence éducative ordinaire par la loi, la fessée n’aurait pas que des conséquences physiques d’après une étude.
L’éducation des enfants varie selon de nombreux critères. Quand un enfant a une crise de colère ou fait une bêtise, les réactions diffèrent selon les parents. Ils peuvent mettre les enfants au coin ou dans leur chambre. Il arrive que certains leur crient dessus pour évacuer la colère. Mais d’autres n’hésitent pas à utiliser la fessée.
Pourtant, la fessée est aujourd’hui interdite par la loi. En effet, elle est considérée depuis juillet 2019 comme une « violence éducative ordinaire » proscrite. Ces violences peuvent conduire à un procès devant le juge des enfants. Cependant, il n’existe pas de sanction à proprement parlé en cas de fessée.
De fait, il arrive que certains parents punissent encre les enfants de cette manière. Mais ce châtiment n’est pas sans conséquences. En plus de l’impact physique, la fessée aurait un impact sur le développement de la dépression et de l’anxiété. C’est ce que révèle une étude américaine publiée dans le journal Biological Psychiatry.
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Des adolescents plus déprimés ou plus anxieux s’ils ont subi des châtiments corporels pendant l’enfance
Cette étude a été menée aux États-Unis, où la fessée est toujours légale. Pour déterminer l’impact de ce châtiment corporel sur la durée, les chercheurs ont fait appel à un groupe d’adolescents volontaires. Au total, l’étude réunissait 149 adolescents âgés de 11 à 14 ans.
Pendant 2 ans, les chercheurs ont observé leur évolution et plus précisément celle de leur santé mentale. Ils ont analysé leur comportement au quotidien mais aussi leur activité cérébrale via l’électroencéphalographie. Or, ils ont fait un constat étonnant et invisible jusqu’alors.
En effet, ils ont remarqué que les ados plus déprimés ou plus anxieux avaient subi des châtiments corporels dont la fessée. Plus précisément, ils ont constaté dans le cerveau des adolescents concernés un impact sur le réseau neuronal. La fessée accentuerait la focalisation sur les erreurs commises. Cependant, cela influerait également sur le développement de la dépression.
Quelles alternatives pour ne pas avoir recours à la fessée ?
À l’heure où plus d’un adolescent sur 2 en France est anxieux, il est donc primordial d’agir dès l’enfance. En France, les punitions et la discussion sont de plus en plus préconisés par les parents. Cependant, la législation contribue à cet effort.
Il existe encore bien d’autres pays dans le monde où la fessée et les autres châtiments corporels sont toujours autorisés. Cette étude est un pas en avant pour convaincre les nations de mettre un terme à l’utilisation de cette « violence éducative ordinaire ».