Une entreprise française a mis au point un test salivaire permettant de diagnostiquer l’endométriose avec un taux de réussite de 95%.
En France, plus d’1,5 million de femmes souffrent d’endométriose. Dans le monde, cette maladie toucherait environ 10% des femmes. Or, cette pathologie chronique est particulièrement handicapante. Elle se manifeste sous la forme de douleurs particulièrement intenses dans la région du pelvis. Mais il existe des cas de femmes asymptomatiques.
Les douleurs peuvent survenir pendant les règles, mais aussi pendant les rapports sexuels ou même en allant aux toilettes. Mais le plus inquiétant est qu’à l’heure actuelle, 40% des femmes qui ont des douleurs vives ignorent qu’elles souffrent d’endométriose. En effet, le diagnostic de la maladie survient tardivement. Généralement, il est découvert 7 ans après les premiers symptômes.
Mais le diagnostic de cette pathologie pourrait être simplifié et plus rapide dans les années à venir.
Sommaire
Détecter les micro ARNs caractéristiques de l’endométriose grâce à la salive
En effet, la Haute Autorité de Santé vient de donner le feu vert pour la prise en charge d’un test spécifique. Développé par Ziwig, un laboratoire basé à Lyon, ce dernier est à la fois simple d’utilisation et particulièrement efficace. Les chiffres partagés évoquent un taux de réussite de 95%, ce qui en ferait l’un des plus performants du marché.
De plus, il a l’avantage d’être réalisable à domicile et sans long délai d’attente ou de réponse. Concrètement, les patientes qui le souhaitent peuvent utiliser ce test prenant la forme d’une fiole. Elles crachent dedans, le ferment puis envoient le tout à des laboratoires d’analyse.
Avec l’aide de l’intelligence artificielle, les chercheurs détectent la présence de micro ARNs, des microparticules présentes systématiquement en cas d’endométriose. Puis, les patientes reçoivent 10 jours plus tard environ la réponse dans leur boîte aux lettres.
Un test réalisable dès l’âge de 18 ans
Ziwig a précisé que ce test salivaire est destiné aux femmes âgées de 18 à 43 ans. En effet, passé cet âge, les symptômes disparaissent progressivement car la ménopause approche. Toutefois, malgré l’autorisation de la Haute Autorité de Santé, le test est déjà utilisé dans plusieurs pays du monde.
Il est actuellement disponible dans une dizaine de pays européens notamment. Néanmoins, son coût reste important pour les patientes qui souhaitent se faire tester. En moyenne, elles doivent débourser environ 1 000 euros. En France, la question de sa prise en charge par l’Assurance Maladie n’est pas à l’ordre du jour.
Cependant, ce test est très prometteur car il permettrait aux femmes d’obtenir une réponse rapide, de bénéficier d’un traitement plus rapidement et de mieux vivre cette pathologie au quotidien.