Alors que la contraception concerne majoritairement les femmes, plusieurs voix s’élèvent pour créer une pilule destinée aux hommes.
Pour se protéger des IST ou éviter une grossesse, de nombreuses contraceptions sont proposées aux femmes. Si la pilule reste l’une des plus connues, elles peuvent également utiliser un stérilet ou un implant. Toutefois, la contraception n’est pas uniquement réservée aux femmes.
Dans ce domaine, les hommes ont le préservatif, l’injection hormonale, le gel bloquant ou encore le slip chauffant. Mais à l’exception du préservatif, ces modes de contraception sont méconnus du grand public. De plus, certaines de ces options en sont encore à leurs débuts.
Face à cette injustice, plusieurs personnalités ont décidé d’agir. Elles ont publié une tribune dans l’édition du 22 août 2022 du journal Libération.
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Des efforts à faire pour parvenir à une égalité en matière de contraception
La tribune en question a été rédigée par des hommes de tous horizons. Entre autre, elle a été signée par des médecins et des psychologues qui souhaitent alerter les autorités publiques sur ce sujet encore tabou.
Parmi les points majeurs soulevés par la tribune, la question de la pilule pour hommes est l’une des plus importantes. En effet, cela fait plus de 40 ans que les chercheurs évoquent la possibilité d’une telle contraception. Or, elle est toujours au stade de projet.
De fait, la tribune rappelle que « bien des hommes hétérosexuels continuent de se reposer sur leurs partenaires ». Mais plus encore, la tribune souligne le fait qu’il existe aussi une vraie inégalité sur l’accès aux contraceptifs. Les signataires souhaitent notamment que les préservatifs soient gratuits pour les hommes de moins de 25 ans.
La vasectomie et la pilule pour hommes pointées du doigt par les signataires
Au delà de la pilule et de la gratuité des préservatifs, la question de la vasectomie fait également débat. Cette contraception définitive est pourtant elle aussi largement méconnue et encore moins réalisée.
Alors qu’elle est peu onéreuse et remboursée par la Sécurité sociale, cette opération ne concerne que moins de 1% de la population masculine française. À contrario, celle-ci est très répandue dans d’autres pays occidentaux notamment en Amérique du Nord et au Royaume-Uni.
Cette tribune veut donc faire l’effet d’un électrochoc afin de pousser les hautes sphères à agir en faveur de l’égalité hommes-femmes. Au niveau politique, elle invite à la mise en place d’une « véritable politique de la contraception masculine en France. » D’ailleurs, un rapport sur la promotion du sujet est en cours de rédaction. Il devrait parvenir à l’Assemblée Nationale au cours du printemps 2023.
