Si le Viagra est connu pour traiter l’impuissance, une étude suggère qu’il pourrait également aider certaines femmes en salle d’accouchement.
Dans la majorité des cas, l’accouchement se passe sans complications pour la femme. Cependant, une césarienne peut être nécessaire quand le bébé se présente par le siège ou ne parvient pas à sortir. Si elle est indispensable pour la survie du bébé, cette opération est souvent traumatisante et douloureuse pour la mère.
En vue de réduire les risques de césarienne d’urgence, les professionnels de santé font de nombreuses recommandations aux femmes enceintes. Une activité physique adaptée, une alimentation saine et un suivi régulier sont ainsi recommandés. Mais des chercheurs de l’Université des sciences médicales de Guilan ont découvert une autre solution à mettre en place lors de l’accouchement.
En effet, ils ont découvert que la prise de citrate de sildénafil (soit du Viagra) permettrait de réduire de plus de 50% les risques de césarienne d’urgence.
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Comment le Viagra parvient-il à aider les femmes sur le point d’accoucher ?
Pour comprendre comment le Viagra réduit les risques de césarienne, il faut se pencher sur son fonctionnement. À la base, le citrate de sildénafil est administré pour améliorer la circulation sanguine et dilater les vaisseaux sanguins. De cette manière, le flux sanguin est augmenté.
En temps normal, il est dirigé vers le pénis. Cependant, des études récentes ont détourné son usage originel pour améliorer la circulation sanguine vers d’autres parties du corps. Une étude prometteuse a ainsi révélé que la pilule bleue pourrait contribuer à réduire les risques de démence.
Chez les femmes sur le point d’accoucher, l’action du Viagra serait concentrée sur les vaisseaux sanguins de l’utérus. Cela pourrait aider à rendre le travail plus simple, mais également à garantir une meilleure oxygénation de l’enfant.
Des études complémentaires indispensables avant une éventuelle généralisation du traitement en salle de travail
Pour cette étude, les chercheurs ont fait appel à 208 femmes enceintes divisées en deux groupes. Les femmes du premier groupe ont été invitées à prendre une pilule de Viagra aux premières contractions ressenties. Tandis que le deuxième groupe était un groupe témoin ayant reçu un placebo.
Pendant le suivi des divers accouchements, les chercheurs ont noté 13 césariennes d’urgence dans le groupe avec Viagra. Ce chiffre passait à 27 femmes dans le groupe témoin. Si le médicament bleu réduirait effectivement les risques, il aurait un autre avantage pour le bébé.
Les résultats publiés dans le Journal of Reproduction & Infertility précisent que le médicament réduisait les risques de détresse fœtale. Le terme désigne une complication entrainant un manque d’oxygène du fœtus. Or, le Viagra a démontré une réelle efficacité, confirmant les résultats d’une recherche australienne sur le même sujet menée en 2019. Néanmoins, les chercheurs devront mener de nouvelles études sur un panel plus large pour confirmer l’efficacité du traitement.
