Si les sols en PVC se multiplient dans nos intérieurs, une étude alerte sur les risques liés aux composés nocifs qu’ils contiennent.
Pratique d’entretien et facile à poser, le sol en PVC prend de plus en plus de place dans nos intérieurs. On le retrouve tant dans les intérieurs des particuliers que dans des locaux professionnels, notamment car il est peu coûteux. Cependant, le PVC a mauvaise image.
Tout d’abord, sa production est nocive pour l’environnement. Mais une enquête américaine publiée dans Fast Company vient de démontrer qu’il est aussi nocif pour notre santé. De plus, cette nocivité vaut aussi bien à la fabrication qu’à l’utilisation ou à l’exposition.
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De nombreux produits chimiques contenus dans les sols en PVC
Tout d’abord, les sols en PVC (lattes de parquet, rouleau…) nécessitent l’utilisation de mercure dans leur conception. S’ils n’en contiennent pas, ce métal lourd est relâché dans l’atmosphère après le processus de fabrication. De fait, il génère une forme de pollution qui impacte l’environnement et augmente les risques de problèmes respiratoires.
Ensuite, la composition de ces sols inclut plusieurs produits chimiques réputés cancérigènes. C’est le cas des phtalates, du chlore gazeux, du plomb ainsi que de l’amiante. Or, toutes ces particules ne sont pas enfermées dans la texture du sol. Au fil des années et des passages de pas, elles sont progressivement libérées dans l’air. De fait, l’exposition aux produits cancérigènes augmente avec le temps.
Pire encore, l’enquête révèle que ces particules nocives peuvent pénétrer dans notre organisme via un contact direct avec la peau. Néanmoins, il n’est pas nécessaire de paniquer s’il y a un sol en PVC chez vous. En effet, l’exposition est bien moins importante que dans les usines chinoises qui fabriquent ces revêtements de sol. ou pour les personnes vivant à proximité.
Cependant, le risque zéro n’existe pas et les consommateurs doivent en être conscients.
Un matériau pouvant causer des problèmes respiratoires permanents s’il est brûlé
De plus, l’enquête alerte sur l’augmentation des risques en cas d’incendie. En effet, si le feu se déclare dans un foyer avec un sol en PVC, les vapeurs toxiques qui en émanent peuvent causer de graves maladies respiratoires. Mais le fait de brûler le PVC est également nocif pour l’environnement.
C’est en effet la méthode utilisée pour éliminer ces revêtements de sols. Des fumées toxiques et chargées en agents cancérigènes sont donc évacuées dans l’air, générant une pollution supplémentaire. De plus, l’enquête rappelle que ce matériau n’est pas encore recyclé à l’heure actuelle.
L’enquête souhaite donc éveiller les consciences, notamment pour la construction de structures accueillant des personnes fragiles.