AccueilPréventionDépister l'endométriose de manière non chirurgicale pourrait devenir une réalité

Dépister l’endométriose de manière non chirurgicale pourrait devenir une réalité

Si le diagnostic de l’endométriose est compliqué et nécessite une opération, une étude propose une alternative aux résultats prometteurs.

L’endométriose est une maladie qui reste difficile à diagnostiquer à l’heure actuelle. Même si les symptômes peuvent être violents (douleurs vives, infertilité, fatigue chronique…), de nombreuses femmes doivent attendre jusqu’à 8 ans avant d’avoir un diagnostic clair. Le problème est amplifié par le fait que seule la chirurgie permet le dépistage et le traitement.

Cependant, une étude menée par le Baylor College of Medicine à Houston ouvre la voie à un dépistage facilité. En effet, ils ont testé une méthode non invasive sur des souris. Or, les premiers résultats suggèrent une potentielle révolution du diagnostic. D’ailleurs, cette nouvelle a été saluée par l’organisation Endometriosis UK, association britannique dédiée à la maladie.

Un microbiome spécifique qui pourrait être repéré via les selles

En temps normal, le diagnostic de l’endométriose ne survient qu’après une échographie pelvienne et un IRM. Cependant, la maladie possède plusieurs formes. De fait, les professionnels de santé peuvent exiger en complément une hystérographie, une échographie endorectale ou une exploration du rectum.

Toutefois, des chercheurs ont développé un test salivaire réalisable à domicile aux résultats plus rapides que les divers examens habituels. Le test proposé par le Baylor College of Medicine proposerait un autre test de dépistage rapide, sans douleurs et sans contraintes. En effet, les femmes auraient simplement à soumettre un échantillon à un laboratoire. Cela permettrait de gagner du temps et d’accélérer l’accès au traitement.

Les résultats publiés dans la revue scientifique Cell suggèrent qu’il existe une différence dans le microbiome intestinal des femmes souffrant d’endométriose. Un composé protecteur, le 4-hydroxyindole, serait moins présent chez les malades. L’analyse des selles permettrait de mesurer la concentration de ce composé et de poser un diagnostic.

Quand ce dépistage de l’endométriose pourrait-il être proposé aux patientes ?

S’il faciliterait le quotidien des patientes et le diagnostic des professionnels, ce test est encore au stade expérimental. D’ailleurs, les chercheurs réalisent des expériences sur des souris malades, en leur administrant notamment le composé protecteur. Il ressort que ce dernier serait en mesure de freiner l’inflammation causée par l’endométriose.

Même si les premiers résultats sont très encourageants, il faudra mener des études complémentaires pour confirmer l’efficacité du test. De fait, il ne pourrait être proposé que dans plusieurs années. Néanmoins, il représente un espoir pour les patientes d’être soignées plus rapidement et de limiter les douleurs causées par la maladie.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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