Pour encadrer la vente de ces produits et protéger les jeunes, le CNCT veut interdire la vente des arômes pour cigarette électronique.
Alternative plébiscitée pour réduire sa consommation de tabac, la cigarette électronique n’est pourtant pas sans danger. En effet, utiliser un vapoteur augmenterait les risques de caries chez les utilisateurs réguliers. Mais il éveillerait également les cellules cancéreuses latente et accélérerait la progression de la maladie.
De fait, la cigarette électronique fait régulièrement l’objet de nouvelles études pour déterminer les dangers liés à son utilisation. Mais un phénomène inquiétant entoure cet objet. S’il est pensé pour les fumeurs qui souhaitent arrêter ou non, le vapoteur attire également les jeunes.
Ceux-ci sont surtout attirés par les puffs et les arômes proposés avec ces produits. Parfums de fruits, de bonbons ou autres arômes originaux sont mis en avant sur les réseaux sociaux. Pour éviter de créer une génération de fumeurs toujours plus précoce, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a décidé d’agir.
Sommaire
Une demande basée sur une étude concernant l’évolution du marché du tabac en France
Le CNCT souhaite en effet interdire la vente de la quasi-totalité des arômes pour cigarette électronique à base de nicotine. Seuls les arômes de tabac ne sont pas concernés par cette demande. Si elle peut paraitre exagérée, cette demande soumises aux pouvoirs publics repose en réalité sur un rapport inquiétant rédigé par le CNCT lui-même.
En effet, le comité a mené une étude de grande ampleur sur 3 ans, entre 2020 et 2022. Celle-ci porte principalement sur l’évolution du marché de la cigarette électronique, les lieux de vente et la promotion de ces produits. Or, le rapport met en lumière que la vente des arômes n’est pas assez encadrée.
Chaque année, de nouveaux parfums font leur apparition. De plus, le packaging utilise des couleurs vives pour inciter les jeunes à la consommation. Enfin, ce type de produit est également proposé avec des remises de prix importantes. Et tout cela est fait au détriment de l’aspect addictif ainsi que nocif des cigarettes électroniques.
La vente des arômes pour cigarette électronique mal encadrée
UN autre problème est mis en avant par cette étude. En effet, elle concerne la promotion de ces produits nocifs. D’après la réglementation en vigueur, les publicités pour arômes ne peuvent être faites que sur de petites affiches. De plus, celles-ci ne doivent pas être visibles depuis l’extérieur. Or, c’est rarement le cas.
Pire encore, le rapport dénonce une utilisation importante des réseaux sociaux pour promouvoir ces produits auprès des jeunes. Il peut s’agir de campagnes de pub réalisées exprès ou de promotion indirecte faite par les jeunes utilisateurs eux-mêmes.
Le CNCT veut donc la mise en place de mesures mais également une révision des textes en vigueur concernant la vente des cigarettes électroniques et des arômes.
