Ajouté dans une recette ou présent dans les plats ultra transformés, le sel contribuerait à favoriser le développement de maladies de peau.
Pour garantir un apport journalier suffisant, un adulte doit consommer entre 2 et 5 grammes de sel par jour. Exhausteur de goût, ce condiment blanc est bénéfique tant qu’il reste en petite quantité dans nos plats. Cependant, l’essor des aliments ultra transformés et les mauvaises habitudes font qu’il est de plus en plus présent dans les assiettes.
Or, cette surconsommation peut provoquer divers effets secondaires. Mais une récente étude américaine a mis en avant un constat inquiétant. Les résultats suggèrent qu’avoir trop de sel dans l’organisme augmenterait de 11% les risques de souffrir d’eczéma. Mais plus inquiétant encore, ce constat est proportionnel à la consommation quotidienne du condiment.
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Consommer un gramme de plus que la recommandation journalière augmenterait de manière significative les risques
Pour cette étude relayée dans JAMA Dermatology, les chercheurs ont constitué un panel de 215 000 adultes âgés de 30 à 70 ans. Les données médicales indiquaient qu’environ 11 000 des participants souffraient de dermatite. Pour déterminer la cause de cette maladie de peau, les scientifiques ont analysé des prélèvements d’urine.
Les analyses ont démontré qu’en moyenne, les participants consommaient environ 3 grammes de sel par jour. Puis ils ont comparé les résultats des participants sans problèmes de peau à ceux des personnes souffrant de dermatite atopique. Il ressort que, pour chaque gramme de sodium supplémentaire consommé par jour, les risques augmentaient de :
- 11 % pour un diagnostic de dermatite atopique
- 16 % de souffrir actuellement de dermatite atopique
- 11 % d’aggravation de la dermatite
La dermatite atopique est une forme d’eczéma qui survient généralement pendant l’enfance. Cependant, les cas se sont multipliés ces dernières années, notamment chez les adultes. Aujourd’hui, elle concernerait environ 1 personne sur 10 aux États-Unis. Pour les chercheurs, l’une des hypothèses justifiant cette recrudescence était l’alimentation, notamment l’essor de la restauration rapide.
L’excès de sel en cause dans l’augmentation des risques cardiaques et la réduction de l’espérance de vie
Et si cette étude confirme le lien entre consommation de sel et maladies de la peau, elle n’est pas la première à l’avoir mis en avant. En effet, une étude antérieure menée au Royaume-Uni avait déjà mis en lumière une corrélation entre développement de la dermatite et alimentation très salée. Cette surconsommation est donc à limiter dans la mesure du possible, d’autant qu’elle a d’autres conséquences sur la santé.
En effet, d’autres études ont mis en avant les effets négatifs du sel sur la santé. Entre autres, une surconsommation impacterait l’espérance de vie moyenne. Mais surtout, elle contribuerait à augmenter les risques d’AVC, d’hypertension et de fibrillation auriculaire. Il est donc primordial de moins saler ses plats, opter pour des recettes maison et remplacer le condiment par d’autres qui apportent également du goût.