Si le lait végétal est facile à digérer, des chercheurs révèlent que l’absence d’iode dans leur composition pourrait provoquer des carences.
À la noisette, à l’amende ou encore au soja, les laits végétaux et produits laitiers végétaux sont de plus en plus plébiscités. En effet, ils ne contiennent pas de lactose. Ils sont donc adaptés aux intolérants, aux régimes végan et végétariens. Mais ils sont aussi faciles à digérer, riches en acides gras, en vitamines ou en fibres.
Cependant, le lait végétal n’aurait pas que des bienfaits santé. L’Organisation mondiale de la santé et le Réseau mondial de l’iode ont partagé à ce sujet un rapport inquiétant le 28 juin dernier. D’après leurs observations, les produits laitiers végétaux ne fourniraient pas les apports en iode nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Or, ce manque pourrait causer l’apparition de nombreux symptômes et soucis de santé.
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Quels sont les risques liés à une consommation insuffisante d’iode ?
De base, le lait produit par les animaux est naturellement riche en iode grâce à leur alimentation. Cela fait que les produits laitiers fournissent la quantité nécessaire à la bonne santé des enfants ainsi que des femmes enceintes. Mais depuis quelques années, la consommation de lait végétal et d’autres produits de ce type ont bousculé les habitudes.
Les consommateurs ayant opté pour ces alternatives ont donc moins d’apport d’iode via leur alimentation. Et s’il est légitime de penser que le sel peut combler ces carences, ce n’est pas toujours le cas. En effet, les produits ultra-transformés ne contiennent pas systématiquement de sel iodé. Sans compenser ce manque d’oligo-élément, les consommateurs s’exposent à toutes sortes de risques.
Une carence en iode peut augmenter la sensation de fatigue, la prise de poids et la sensibilité au froid. Mais l’une des conséquences les plus graves est l’apparition de l’hypothyroïdie ainsi qu’un retard du développement cérébral du fœtus.
Il reste possible de boire du lait végétal, à condition d’adapter son alimentation
Si le rapport de l’OMS vise à alerter, les consommateurs de lait végétal et de produits laitiers végétaux ne doivent pas s’inquiéter pour autant. En effet, ces alternatives peuvent intégrer un régime alimentaire équilibré. Néanmoins, les nutritionnistes recommandent l’ajout d’aliments riches en iode ou de compléments alimentaires à base d’algues nori ou wakame.
Attention car la prise de compléments alimentaires doit d’abord faire l’objet d’une consultation médicale. L’objectif est notamment d’éviter toute contre-indication ou surconsommation à risque. Du côté des ingrédients riches en iode préconisés, le sel de table est le plus connu. Cependant, il est également présent dans la quasi-totalité des produits de la mer.
