Une étude révèle que les aéroports sont des endroits propices à la prolifération de maladies, notamment deux spots très fréquentés.
À l’heure des départs pour les vacances d’été, de nombreux Français vont prendre l’avion pour se rendre sur leur lieu de vacances. Les aéroports vont de fait être très fréquentés. Mais que ce soit pour un vol interne ou long courrier, un risque subsiste : celui de tomber malade. Cependant, il n’est pas ici question du mal des transports ou d’un mauvais repas.
Des chercheurs de l’Inserm ont souhaité étudié le niveau de prolifération des bactéries dans les aéroports car ils sont toujours très fréquentés. Pour cela, ils ont utilisé des données récoltées dans l’aéroport le plus visité d’Europe : celui de Heathrow à Londres. Or, ce qu’ils ont constaté est inquiétant. En effet, ce lieu de passage est propice à la prolifération des maladies saisonnières et des virus.
Néanmoins, le plus étonnant est le lieu où elles ont le plus de chances de nous atteindre. L’étude en question a été relayée sur le site officiel de l’Inserm.
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Les bars et les restaurants des aéroports, zones les plus à risques en terme de transmissions de virus
Pendant 6 mois, entre février et aout 2017, les chercheurs ont utilisé la géolocalisation pour suivre 200 000 voyageurs volontaires. Puis ils ont effectué des mesures grâce à du matériel spécifique comme des lampes ou des dispositifs de filtration de l’air. Enfin, ils ont comparé les données des voyageurs avec les niveaux de bactéries enregistrés dans les différents lieux de l’aéroport.
Il ressort que les lieux communs très fréquentés seraient les plus à risques pour la transmission de maladies. Cependant, ce ne sont pas les files d’attente aux guichets d’enregistrement ou les halles où s’asseoir qui sont pointés du doigt. En effet, les chercheurs révèlent que les bars et les restaurants de la structure sont les plus à risques.
D’ailleurs, cette prolifération importante n’est pas due au hasard. Les chercheurs expliquent qu’il s’agit des lieux où personnel et voyageurs ont le plus d’interactions. De plus, il peut être difficile dans ces espaces de mettre en espace des mesures préventives comme une distanciation sociale.
Une prévention qui pourrait s’étendre à d’autres lieux très fréquentés
Afin de limiter la prolifération des bactéries, les chercheurs souhaitent mettre en place plusieurs éléments. Tout d’abord, la désinfection des lieux et espaces partagés via des lampes ou des sprays limiterait la propagation. Ensuite, ils envisagent la pose de système de filtrage à air. En plus de faciliter le quotidien des personnes allergiques, ce système permettrait d’alerter le public en cas d’épisode plus intense. Enfin, le port du masque pourrait également aider lors des épisodes d’épidémie comme la gastro-entérite.
Si ces mesures ne sont pas encore en place, les chercheurs espèrent que l’étude éveillera les consciences et s’étendra à d’autres lieux très fréquentés. Cela inclut notamment les gares, les stations de métro ou encore les centres commerciaux.