Une étude révèle qu’à cause des produits utilisés, le cancer de l’ovaire serait plus fréquent chez certaines professions.
À l’heure actuelle, le cancer de l’ovaire est l’un des plus fréquents chez la femme. En moyenne, 5 200 nouveaux cas sont détectés chaque année. Mais s’il reste loin du cancer du sein, il reste très meurtrier. En effet, contrairement à d’autres tumeurs, celles présentes sur les ovaires sont souvent détectées trop tard. De plus, les campagnes de dépistage sont encore mal connues du public.
Cela fait que ce cancer est aujourd’hui une source d’inquiétude pour les professionnels de santé. Cependant, un facteur jusque là inexploité pourrait dans le futur être pris en compte dans les dépistages précoces. En effet, une étude canadienne menée sur 6 ans s’est pensée sur le rapport entre apparition du cancer de l’ovaire et métier exercé par les patientes.
Or, ils ont constaté que certaines professions, notamment dans le domaine de la beauté, sont plus à risques. L’étude complète sur le sujet a été publiée dans le BMJ Journal en juillet 2023.
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Les métiers de la beauté, de la vente, de la construction et de la comptabilité concernés
Entre 2010 et 2016, les chercheurs ont étudié les données de près de 500 patientes différentes. Âgées de 18 à 79 ans, elles avaient comme point commun d’avoir été diagnostiquées positives au cancer de l’ovaire. En plus de leur dossier médical, les scientifiques ont également comparé d’autres informations personnelles avec un panel de 900 femmes en bonne santé.
Or, les chercheurs ont remarqué que le métier exercé pouvait avoir une réelle influence dans le développement de la maladie. Entre autre, les métiers les plus à risques seraient ceux en lien avec la beauté comme les coiffeuses, les esthéticiennes… Cependant, l’étude précise également que les métiers du textile, les vendeuses ou encore les comptables seraient les plus touchées par la maladie.
Plus étonnant encore : les chercheurs ont constaté que si le métier avait été exercé plus de 10 ans, les risques étaient démultipliés.
Des produits favorisant l’apparition du cancer de l’ovaire incriminés par l’étude
Si les risques sont plus grands chez ces professions, ce n’est pas un hasard. Les auteurs de l’étude pointent du doigt différents produits et composés chimiques qui favoriseraient l’apparition des tumeurs. L’amiante figure au sommet de cette liste, d’autant plus que son impact sur la santé est aujourd’hui connu.
Néanmoins, les chercheurs dénoncent également d’autres produits qui n’ont pas encore fait l’objet d’études sérieuses. C’est notamment le cas de l’ammoniaque, du peroxyde d’hydrogène (utilisé dans les décolorations pour cheveux), du talc ou encore des colorants.
Cependant, les chercheurs rappellent que l’étude représente une avancée mais pas une conclusion définitive. Ils suggèrent de mener d’autres recherches pour déterminer les vrais liens qui existent entre apparition du cancer et métier exercé.
