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Attention à la pollution aux abords du périphérique parisien

Sonore et visuelle, la pollution sur le périphérique parisien augmente au fil des ans. Pourtant, elle est responsable de nombreux maux.

Régulièrement, le périphérique parisien est au centre de l’actualité. Si la vitesse et les ralentissements sont souvent évoqués, ce tronçon routier permettant de faire le tour de la capitale est responsable d’une pollution importante. D’ailleurs, celle-ci n’est pas uniquement visuelle ou respiratoire.

À cause des gaz d’échappement, mais également des bruits de moteur, du trafic et des klaxons, les résidents proches sont régulièrement victimes de nombreux symptômes. Or, ce quotidien est de plus en plus difficile à vivre pour certains. C’est ce que rapporte le média Sciences et Avenir dans un article.

Il met en avant le calvaire et les soucis de santé des résidents. Mais il met aussi en avant les risques parfois mortels auxquels ils sont constamment exposés.

De nombreux effets secondaires et près d’un décès sur 10 en Île-de-France causé par le trafic

Dans l’article, Sciences et Avenir rappelle que la pollution du périphérique parisien prend deux formes. La première est la pollution sonore, minorée par les habitants par habitude. Pourtant, celle-ci provoquerait entre autres des troubles du sommeil, des réveils inconscients, des maux de tête plus fréquents et une augmentation des risques de diabète ou d’infarctus.

La seconde forme de pollution est liée aux gaz émis par les véhicules en circulation. Elle est d’ailleurs la plus surveillée et la plus dangereuse des formes de pollution. L’exposition permanente aux fumées d’échappement augmenterait les risques d’asthme et de cancer du poumon.

Les risques cardiovasculaires sont également augmentés, rendant l’air du périphérique parisien responsable d’un décès sur 10 en moyenne.

Quels pourraient être les effets bénéfiques de la baisse de la vitesse sur le périphérique parisien ?

À compter d’aujourd’hui (mardi 1er octobre 2024), une partie du périphérique parisien passera de 70 km/h à 50 km/h. Puis cette règle sera étendue à l’ensemble du réseau à partir du 10 octobre. Cependant, cette modification divise, notamment sur le pont de la santé.

D’après les calculs de plusieurs experts, cette baisse de la vitesse maximale autorisée réduirait bien de 2 à 3 décibels le volume de la pollution sonore. De fait, les personnes vivant à moins de 150 m du tronçon routier pourraient ressentir une différence. Néanmoins, il faudra patienter quelques mois avant de déterminer la fréquence moyenne du bruit et les effets de cette baisse sonore.

La réduction de vitesse pourrait également impacter la qualité de l’air et l’exposition aux particules fines. Mais sur ce point, le constat est plus nuancé. En effet, des études ont démontré que rouler moins vite réduisait les émissions de gaz toxiques. Cependant, ce constat ne serait valable que sur autoroute. De plus, il est encore trop tôt pour déterminer si cette réduction augmenterait la fréquence des bouchons ou fluidifierait le trafic routier, des facteurs aggravants la pollution de l’air.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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