Si le fait d’allaiter un enfant apporte de nombreux bienfaits, une étude suggère qu’elle impacterait positivement la croissance de l’enfant.
Même s’il n’est pas obligatoire, l’allaitement est très bénéfique pour la croissance de bébé. Entre autre, il contribue à renforcer le système immunitaire encore fragile de l’enfant et limite les risques de maladies pendant l’enfance. Il est également plus facile à digérer pour le nourrisson.
Cependant, une nouvelle étude récemment présentée pourrait ajouter un effet bénéfique supplémentaire. Un groupe de chercheurs a étudié le lien entre le fait d’allaiter et les niveaux de masse grasse chez les enfants de 9 ans. Or, plus les enfants ont été nourris longtemps au sein, moins ils ont de graisse corporelle.
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Des taux de graisse corporelle plus élevés si les enfants ont arrêté le lait maternel avant 6 mois
Les chercheurs ont suivi pendant plusieurs années des duos mère-enfant, de la naissance jusqu’à leur 9 ans. Régulièrement, les mères étaient interrogées sur les habitudes alimentaires des bébés. Des bilans étaient notamment réalisés à des caps symboliques : aux 6 mois de l’enfant puis à ses 18 mois.
Lors de cette première étape, les chercheurs ont pu diviser les enfants en deux groupes : ceux ayant arrêté l’allaitement avant 6 mois et ceux ayant profité du lait maternel quelques mois supplémentaires. Puis à 18 mois, les scientifiques ont également distingué les enfants ayant déjà consommé ou non des sodas. Enfin, les chercheurs ont pris les mesures de masse graisseuse des enfants à leur 5 puis 9 ans.
Or, il ressort que plus l’allaitement était long, moins les enfants avaient de graisse corporelle. Concrètement, le fait d’allaiter suffisamment aiderait à protéger les enfants de l’obésité. Cependant, d’autres facteurs entreraient en compte comme le fait de boire des sodas avant 2 ans.
Allaiter plus longtemps, un moyen de limiter les risques d’obésité infantile ?
Selon les résultats de l’étude, boire des sodas avant 18 mois augmentait d’environ 8% le taux de graisse corporelle dans le corps des enfants. Toutefois, les effets du lait maternel atténueraient ces effets si le bébé a été allaité plus longtemps.
Actuellement, cette étude ne met pas en lumière les raisons de ces disparités entre les enfants. Néanmoins, ce n’est pas la première à mettre en avant ce lien entre arrêt précoce du lait maternel et risque d’obésité. Les auteurs émettent l’hypothèse que ces chiffres seraient « liés à des différences dans la composition nutritionnelle du lait maternel par rapport aux préparations pour nourrissons ».
Mais des études complémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les bienfaits de l’allaitement. Quant au texte présenté, il est consultable en ligne dans la revue spécialisée EurekAlert.